Prier les Psaumes

La Vierge Marie priait avec les Psaumes.

Le Magnificat ressemble au Psaume 34 (33) :

- Tous les deux sont vraiment une louange qui magnifie Dieu et exalte son nom.

- Tous les deux proclament que les humbles peuvent jubiler.

- Tous les deux proclament que Dieu écoute et répond aux pauvres, aux humbles aux affamés, à ceux qui le craignent. Ce thème est au centre des deux Odes.

Jésus avec priait avec les Psaumes.

Jésus priait les Psaumes avec les disciples : « Après le chant des psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers. » (Marc 14,26).

Matthieu est Marc nous racontent de manière concordante que, à la neuvième heure, Jésus s'exclama en un grand cri : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » (Mt 27, 46 ; Mc 15, 34). Ce n'est pas n'importe quel cri d'abandon. Jésus récite le grand Psaume de l'Israël souffrant et prend ainsi sur lui tous les tourments non seulement d'Israël mais de tous les hommes qui, en ce monde, souffrent parce que Dieu leur est caché (Psaume 22). Mais ensuite, le cri d'angoisse se transforme en une profession de confiance, bien plus, c'est, sur trois versets, l'anticipation et la célébration d'un grand exaucement.[1]

L'Eglise prie avec les Psaumes.

Saint Paul encourage les communautés à réciter des psaumes (Col 3, 16 ; Eph 5, 19).

Saint Augustin[2] explique que dans les psaumes, c'est le Christ qui prie en tant que « tête » - comme Celui qui nous rassemble tous en un sujet commun et nous accueille en lui. Et il prie en tant que « corps », ce qui signifie que les combats de nous tous, nos voix mêmes, nos tribulations et notre espérance sont présent.

[1] Cf. Joseph Ratzinger, Benoît XVI, Jésus de Nazareth. De l'entrée à Jérusalem à la Résurrection. Parole et Silence, Paris 2011, p. 235-245

[2] Cf. Par exemple : Saint Augustin, En. In Ps 60,1 ; 61, 4 ; 85, 1.5.