La prière de demande a du sens parce que Dieu est Créateur :
La prière de demande ne peut avoir de sens que si Dieu agit dans notre monde. La philosophie déiste voudrait réduire dieu à ce qui lancerait le monde (le bigbang) et c'est tout. La foi biblique est au contraire que non seulement est celui qui créée « au commencement », mais aussi celui qui soutient sa création dans une création continue (cf. CEC 301-308). C'est la raison pour laquelle nous pouvons parler de providence et faire des prières de demande. Il s'agit d'une providence très concrète nous dit Jésus, dans les moindres détails (Mt 6, 25-30).
La prière de Jésus (exemple pris dans le récit de la résurrection de Lazare) :
« Jésus leva les yeux en haut et dit: "Père, je te rends grâces de m'avoir écouté.Je savais que tu m'écoutes toujours; mais c'est à cause de la foule qui m'entoure que j'ai parlé, afin qu'ils croient que tu m'as envoyé." Cela dit, il s'écria d'une voix forte: "Lazare, viens dehors!"» (Jn 11, 41-43)
« Ainsi, portée par l'action de grâce, la prière de Jésus nous révèle comment demander :
Avant que le don soit donné, Jésus adhère à Celui qui donne et Se donne dans ses dons.
Le Donateur est plus précieux que le don accordé, il est le " Trésor ", et c'est en Lui qu'est le cœur de son Fils ; le don est donné " par surcroît " (cf. Mt 6, 21. 33) »
(CEC 2604)
La prière de Marie :
« La prière de Marie nous est révélée à l'aurore de la Plénitude des temps. Avant l'Incarnation du Fils de Dieu et avant l'effusion de l'Esprit Saint, sa prière coopère d'une manière unique au Dessein bienveillant du Père, lors de l'Annonciation pour la conception du Christ (cf. Lc 1,38), lors de la Pentecôte pour la formation de l'Eglise, Corps du Christ (cf. Ac 1,14). »
(CEC 2617)
Dans le temps de l'Eglise :
« La prière de demande a pour objet le pardon, la recherche du Royaume ainsi que tout vrai besoin. »
(CEC 2646)
« La prière d'intercession consiste en une demande en faveur d'un autre. Elle ne connait pas de frontière et s'étend jusqu'aux ennemis. »
(CEC 2647)
Il s'agit parfois de "lutter dans la prière" (cf. Rm 15,30 ; Col 4,12), mais toujours, il s'agit de prier dans l'Esprit Saint :
« Pareillement l'Esprit vient au secours de notre faiblesse; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut; mais l'Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables.» (Rm 8,26).
CEC : Catéchisme de l'Eglise catholique, 1998
Synthèse F. Breynaert