Oui, saints anges, je me joins à vous pour dire à Dieu que vous lui devez tout.
Ô saint ange, puissant protecteur du peuple saint, « dont vous offrez à Dieu les prêtres comme un encens agréable », ô saint Michel, que je puisse être sans fin avec vous : « Qui est comme Dieu. »
Ô saint Gabriel, qui êtes appelé la force de Dieu, vous qui avez annoncé à Marie la venue actuelle du Christ, dont vous aviez prédit à Daniel l'arrivée future, inspirez-nous la pensée de profiter de vos prédictions.
Ô saint Raphaël, dont le nom est interprété la médecine de Dieu, guérissez mon âme d'un aveuglement plus dangereux que celui du saint homme Tobie.
Saints anges, tous tant que vous êtes « qui voyez la face de Dieu » et à qui « il a commandé de nous garder dans toutes nos voies », développez sur notre faiblesse les secours de toutes les sortes que Dieu vous a mis en main pour le salut de ses élus, « pour lesquels il a daigné vous établir des esprits administrateurs ».
Ô Dieu, envoyez-nous vos saints anges : ceux qui ont servi Jésus Christ après son jeûne ; ceux qui ont gardé son sépulcre et annoncé sa résurrection ; celui qui l'a fortifié dans son agonie ; car Jésus Christ n'avait pas besoin de son secours pour lui-même, mais seulement parce qu'il s'était revêtu de notre faiblesse, et ce sont les membres infirmes que cet ange consolateur est venu fortifier en la personne de leur chef.
Jacques Bénigne BOSSUET