La foi de Marie a une épaisseur… Marie a nourri sa foi. Comment pouvons nous pénétrer dans cette profondeur ? L’Evangile de Luc donne deux versets qui sont une piste de départ.
« Quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur. »
(Luc 2,19)
« Et sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur. »
(Luc 2,51)
Un des secrets pour découvrir la densité renfermée dans ces deux phrases est de les lire à la lumière de l’Ancien Testament.
A la lumière du Deutéronome (Dt 4, 9) nous comprenons qu’il s’agit de se souvenir de « toutes ces choses » de toutes les grandes choses accomplies par le Seigneur pour la rédemption de son peuple. Et il s’agit de se souvenir de tout, sans rien oublier. De même, le cycle liturgique de l’Eglise et le rosaire éduquent a cette dimension catholique, c’est-à-dire complète et universelle du mystère du Christ.
A la lumière des psaumes ou des prophètes, nous comprenons qu’il s’agit de nourrir sa foi, de méditer pour être sage et avoir la vie.
Se souvenir des actes de Dieu rend fort dans l’épreuve. C’est l’Esprit Saint qui guide tous ces actes intérieurs. La méditation dans la foi fait entrer dans la profondeur cachée de la révélation et fait entrer dans l’intimité de la Sagesse. Finalement, tout ce que Marie garde son cœur, elle le transmettra.
Cf. A. Serra, Memoria e contemplazione (Lc 2,19.51b), dans la revue Theotokos VIII (2000), p. 821-859.
N.B. Cette revue est une revue interdisciplinaire de mariologie, dirigée par Alberto Valentini, éditée par l’Association centro Mariano Monfortano, via Romagna, 44 – 00187 Roma.