Dans son Commentaire sur l'Évangile concordant, appelé Diatessaron, le théologien et poète syriaque St Ephrem († 373) commente l'évangile de saint Luc et, s'inspirant de l'image du buisson ardent (Exode 3), il déclare que Marie a été purifiée et sanctifiée, quand elle a conçu de l'Esprit Saint.
« L'ange lui dit : "L'Esprit-Saint viendra, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre" (Luc 1,35). Pourquoi l'ange n'a-t-il pas mentionné le nom du Père, mais plutôt le Nom de sa puissance et celui de l'Esprit-Saint, sinon parce qu'il convenait que vînt l'architecte des œuvres, qu'il redressât l'édifice écroulé, et que, par sa chaleur, l'Esprit sanctifiât les édifices souillés ?
Si le Père a confié à son Fils le jugement futur, il est évident qu'il a accompli également par lui, et la création des hommes, et leur redressement. Il fut le charbon qui vint mettre le feu aux chardons et aux épines. Il habita dans le sein et il le purifia ; il sanctifia l'endroit des douleurs de l'enfantement et des malédictions.
La flamme que vit Moïse humecta le buisson, et le buisson embrasé distilla de la graisse ; le buisson embrasé sans être consumé était l'image de l'or purifié ; il l'était surtout de ce feu vivant, apparu à la fin des temps, qui arrosa et humecta le sein de la Vierge, et s'en enveloppa comme le feu du buisson. »
Source :
St Ephrem de Nisibe, Syrus, Diatessaron §25, traduit pas L.Lenoir, collection Sources chrétiennes n°121. Paris : Cerf, 1966, p.57.
-sur le théologien et poète syriaque St Ephrem de Nisibe (306-373), dans l’Encyclopédie mariale
-sur Les pères de l’Église méditent la sainteté de Marie, dans l’Encyclopédie mariale