Trois semaines avant le début du carême maronite, le dimanche des prêtres adresse des prières pour les prêtres défunts ; et, durant la semaine suivante, des exhortations concernant la vie sacerdotale sont lues. Voici par exemple :
Dimanche. Prière du matin. Prière initiale et louange des anges[1].
Dans le paradis de joie, ô Dieu, fais reposer tes serviteurs, prêtres et évêques, nos pères et nos frères, qui en ce monde ont distribué tes sacrements et servi tes autels ; compte-les parmi tes saints apôtres auxquels tu as confié le soin de ton troupeau, comme le Père te l'avait confié ; et ils t'élèveront la gloire et la louange, maintenant et à jamais.
Mardi des prêtres. Lecture : la dignité du prêtre[2]
Lorsque le prêtre invoque l'Esprit Saint et qu'il célèbre le redoutable sacrifice, lorsque dans ses mains il tient le souverain Maître de toute la nature, je te le demande, à quel rang le placerons-nous ? Quelle pureté, quelle piété n'exigerons-nous pas de lui ? Quelles doivent être les mains, instruments de tels mystères ! Quelle doit être la langue chargée d'articuler les paroles que nous savons ? Y-a-t-il un degré de sainteté, de pureté auquel ne doive s'élever une âme qui reçoit en elle l'Esprit de Dieu ?
C'est alors que les anges assistent le prêtre, que toute l'armée des célestes puissances chante, en remplissant tout l'espace qui est autour de l'autel, pour faire honneur à la victime qui est gisante.
Le Christ est là ; c'est lui qui a préparé cette table, c'est lui qu'on y reçoit.
Ce n'est pas un homme qui fait que ce qui nous est offert soit véritablement le corps et le sang de Jésus Christ, mais c'est ce même Christ qui a été crucifié pour nous.
Le prêtre à l'autel, lorsqu'il prononce les paroles, n'est que la figure de Jésus-Christ ; la vertu et la grâce viennent de Dieu qui agit quand le prêtre dit : « Ceci est mon corps ». Ces mots transforment ce qui est offert.
[1] Prière du croyant selon l'année liturgique maronite, Beyrouth 2007, p. 344
[2] Prière du croyant selon l'année liturgique maronite, Beyrouth 2007, p. 350