Dieu est partout, tout entier, immense. Partout il est proche, selon le témoignage qu’il donne de lui-même :
"Je suis, dit-il, un Dieu proche, et non un Dieu lointain".
Le Dieu que nous cherchons ne demeure donc pas loin de nous : nous l’avons parmi nous si nous en sommes dignes. Il habite en nous comme l’âme dans le corps, si du moins nous sommes pour lui des membres sains que le péché n’a pas tués.
A cette condition, il habite vraiment en nous, lui qui a dit :
"j’habiterai et je marcherai au milieu d’eux."
S’il nous fait grâce d’habiter en nous, nous sommes véritablement vivifiés par lui, comme ses membres vivants.
"En lui, dit l’Apôtre, nous avons la vie, le mouvement et l’être".
Mais qui pourra suivre le Très-Haut jusqu’en son être inexprimable et incompréhensible ? Qui scrutera les profondeurs de Dieu ? Qui risquera de traiter de l’origine éternelle de l’univers ? Qui se glorifiera de connaître le Dieu infini qui emplit tout et enveloppe tout, pénètre tout et dépasse tout, embrasse tout et se dérobe à tout, lui que personne n’a jamais vu tel qu’il est ?
Que nul n’ait donc la présomption de sonder l’impénétrable profondeur de Dieu, le quoi, le comment, le pourquoi de son être. Cela ne peut être ni exprimé, ni scruté, ni pénétré.
Crois simplement, mais avec force, que Dieu est et qu’il sera tel qu’il a été, car Dieu est immuable.
Saint Colomban