« Quand nous sentons le poids de nos faiblesses, de nos péchés, regardons Marie, qui dit à notre cœur: "Relève-toi, va chez mon Fils Jésus, en lui tu trouveras accueil, miséricorde, et une force nouvelle pour continuer le chemin". »
Message du pape François
pour la veillée mariale du 12 octobre 2013
La grâce de ce sacrement :
Ce sacrement donne de participer à la Seigneurie du Christ, c'est-à-dire à sa victoire sur le péché et la mort. C'est le soir de Pâques que Jésus a institué ce sacrement et l'a confié à ses apôtres (Jn 20).
Jésus ressuscité a voulu que son pardon se répande par ses apôtres : Jn 20, 23.
Voyez le prêtre dans la foi, car il vous transmet le pardon de Dieu !
Pourquoi l'Eglise demande-t-elle l'aveu des péchés ?
Ce n'est sûrement pas pour humilier le pécheur. Au contraire, l'Eglise l'accueille et le couvre comme on couvre (kippour en hébreu) un blessé, un malade.
L'aveu est comme un petit exorcisme : il faut que le mal sorte, qu'il soit ob-jectivé (jeté devant soi). Alors le pécheur sort de sa confusion.
Les qualités de cet aveu :
- Sobre.
- Vrai.
- Sans domaine réservé.
- Préparé. En cherchant les péchés par rapport à Dieu, puis par rapport aux autres, puis par rapport à soi-même. Ne pas oublier les péchés d'omission volontaire.
- Ne pas confondre la tentation et le péché : la tentation traverse l'esprit ; le péché commence avec mon consentement.
N.B. Saint Ignace propose une confession générale (Exercices n°44).
Il s'agit de chercher ce qui est vraisemblablement à la racine de la plupart de mes péchés. Ce peut être un événement précis, un drame, un mauvais pli. A mieux discerner la source de mes péchés, le remède sera plus approprié.
La confession générale est à déconseiller aux personnes portées au scrupule.
Conseils tirés de : Père Michon, Retraite fondamentale, éditions Foyer de Charité, p. 83-87
La structure du sacrement de réconciliation :
« Comme tous les sacrements, la pénitence est une action liturgique. Tels sont ordinairement les éléments de la célébration :
- salutation et bénédiction du prêtre,
- lecture de la Parole de Dieu pour éclairer la conscience et susciter la contrition, et exhortation à la repentance ;
- la confession qui reconnaît les péchés et les manifeste au prêtre ;
- l'imposition et acceptation de la pénitence ;
- l'absolution du prêtre ;
- louange d'action de grâces et envoi avec la bénédiction du prêtre. »
(Catéchisme de l'Eglise catholique § 1480)
La ferme résolution :
« En l'absence d'une résolution ferme et sincère de changement, les péchés restent non remis ».
(Jean Paul II, Encyclique Dominum vivificantem, § 45
Jean Paul II, s'appuie sur la lettre aux Hébreux 6, 4-6)
La "pénitence" :
« Beaucoup de péchés causent du tort au prochain. Il faut faire le possible pour le réparer (par exemple restituer des choses volées, rétablir la réputation de celui qui a été calomnié, compenser des blessures). La simple justice exige cela.
Mais en plus, le péché blesse et affaiblit le pécheur lui-même, ainsi que ses relations avec Dieu et avec le prochain.
L'absolution enlève le péché, mais elle ne remédie pas à tous les désordres que le péché a causés (cf. Cc. Trente : DS 1712 ).
Relevé du péché, le pécheur doit encore recouvrer la pleine santé spirituelle. Il doit donc faire quelque chose de plus pour réparer ses péchés : il doit "satisfaire" de manière appropriée ou "expier" ses péchés. Cette satisfaction s'appelle aussi "pénitence". »
(Catéchisme de l'Eglise catholique, § 1459)
Voici l'illustre pénitence
Dont le nom semble rigoureux
Quoiqu'il soit grand et glorieux
Et plus doux qu'on ne le pense.
Elle rend à Dieu toute gloire,
Elle détruit le péché,
Elle fait qu'un cœur bien touché
Pleure et chante victoire.
(St Louis Marie Grignion de Montfort, Cantique 13, 1-2)
Vivre ce sacrement avec Marie :
Puisque ce sacrement donne de participer à la Seigneurie du Christ, c'est-à-dire à sa victoire sur le péché et la mort, la présence de Marie Immaculée et toute naturelle.
« Marie est celle qui connaît le plus à fond le mystère de la miséricorde divine. Elle en sait le prix, et sait combien il est grand. »
(Jean Paul II, Lettre encyclique Dives in Misericordia,
sur la miséricorde divine.§ 9)
Marie est l'alliée de Dieu dans l'œuvre de réconciliation :
« Je vous invite aussi à vous tourner avec moi vers le cœur immaculé de Marie, Mère de Jésus, en qui s'est effectuée la réconciliation de Dieu avec l'humanité, c'est achevée l'œuvre de la réconciliation, parce qu'elle a reçue de Dieu la plénitude de la grâce en vertu du sacrifice rédempteur du Christ. En vérité, Marie est devenue, par sa maternité divine, l'alliée de Dieu dans l'œuvre de la réconciliation. »
(Jean Paul II, Exhortation apostolique post synodale Reconciliatio paenitentia,
sur la réconciliation et la pénitence dans la mission de l'Eglise aujourd'hui. §.35)
Marie nous accompagne :
« Ce mal que nous voyons en nous mêmes, ce n'est pas tout, mais l'Immaculée nous en fait voir un peu afin que nous n'oublions pas ce que nous sommes de nous-mêmes. Il faut lutter contre nos faiblesses, mais calmement, sans nous emporter contre nous-mêmes ; toute notre confiance, mettons-la en l'Immaculée et elle va nous conduire, par la obéissance, auprès d'elle au Ciel. »
(St Maximilien Kolbe, L'immaculée révèle l'Esprit Saint, Entretiens spirituels du père Kolbe, Abbé J-F Villepelée. Ed. Lethellieux, Paris 1974, oeuvre de la grotte, Lourdes, p. 99)
Synthèse F. Breynaert
N.B. Sur l'illustration, nous voyons une Annonciation où le Christ est représenté comme un agneau : il vient pour prendre sur lui la violence que depuis le meurtre d’Abel les hommes se renvoient les uns aux autres. Le fleuve est - selon saint Ephrem - la parole de Dieu, à la fois source primordiale de tout le créé, et source (par l'Incarnation) de notre purification et de notre baptême.