La prophétesse Anne (Lc 2, 36-38)

La prophétesse Anne (Lc 2, 36-38)

« Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanouel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge. Après avoir, depuis sa virginité, vécu sept ans avec son mari, elle était restée veuve ; parvenue à l'âge de 84 ans, elle ne quittait pas le temple, servant Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle louait Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. » (Lc 2, 36-38)

Anne a 84 ans, et elle est prophétesse...

« Vieillir est par essence prophétisme et sainteté. Miracle de la plus grande des pâques : passer de l'homme à Dieu. »[1]

Anne est une femme, et elle sert Dieu...

« Toute femme a une intimité innée, presque une complicité, avec le mystère de la vie qui est son essence même. [...]

Quelque part, enfouie en elle sans qu'elle le comprenne, se trouve la « servante de Dieu », la manifestation de son âme qui est de protéger le monde en tant que mère et de le sauver en tant que vierge. Sa mission reste à tout jamais de donner à ce monde une âme. Car la femme, même mariée, même violée, reste vierge dans la profondeur secrète de son être. » [2]

Anne est une femme qui prophétise : elle parle de l'enfant, cet enfant qui est la Vie, l'Amour...

« Son champ d'action est de l'ordre de l'amour. C'est par-là qu'elle pénètre l'œuvre de la civilisation. Et à cette profondeur là, elle enfante la vérité des êtres et des choses.»[3]


[1] Françoise Burtz, L'Appel infini, Lettres à Andrée, éditions Anne Sigier, 2006. Lettre 20, p. 70-71

[2] Françoise Burtz, L'Appel infini, Lettres à Andrée, éditions Anne Sigier, 2006. Lettre 21, p. 72-73

[3] Françoise Burtz, L'Appel infini, Lettres à Andrée, éditions Anne Sigier, 2006. Lettre 21, p. 72-73


Synthèse Françoise Breynaert

Qui est Françoise Burtz : cliquez ici.