Le concile affirme la légitimité du culte marial et en donne trois fondements :
- Marie est la « Mère très de Dieu » , sa maternité et sa sainteté fonde son culte.
- Marie est « présente aux mystères du Christ », c’est à dire le fait qu’elle fut associée à son œuvre rédemptrice.
- Marie est « élevée par la grâce de Dieu, au-dessous de son Fils, au-dessus de tous les anges et de tous les hommes », c’est à dire qu’elle est reine de l’univers, d’une manière subordonnée au Christ roi.
Il présente le caractère traditionnel du culte marial en choisissant trois références :
- L’Evangile (Lc 1,48) qui décrit l’attitude de la première communauté chrétienne et prophétise : "Toutes les générations m’appelleront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait en moi de grandes choses" (Lc 1,48).
- La prière du « Sub tuum Praesidium » datant du 2° ou 3° siècle, avant le concile de Nicée, et comportant déjà le titre de Mère de Dieu. C’est ce à quoi fait allusion « depuis les temps les plus reculés, la bienheureuse Vierge est honorée sous le titre de " Mère de Dieu" ; et les fidèles se réfugient sous sa protection, l’implorant dans tous les dangers et leurs besoins. » (LG 66)
- Le concile d’Ephèse (431) : « Surtout depuis
le Concile
le culte du peuple de Dieu envers Marie a connu un merveilleux accroissement, sous les formes de la vénération et de l’
r%5D=Glossaire" title="Source de joie indicible, l’amour (hébreu : ahabah) vient de Dieu. ..." class="definition_texte">amour, de l’invocation et de l’imitation ».
Lumen Gentium 66 précise quelle est la nature du culte marial :
« Ce culte, tel qu’il a toujours existé dans l’Eglise, présente un caractère absolument unique ; il n’en est pas moins essentiellement différent du culte d’adoration qui est rendu au Verbe incarné ainsi qu’au Père et à l’Esprit-Saint ; il est éminemment apte à le servir. » (LG 66)
Autrement dit, ce culte est au-dessus du culte rendu aux anges et aux saints mais il est distinct et inférieur au culte rendu à Dieu. On dira : ce n’est pas un culte de latrie ou d’adoration, mais c’est un culte d’hyperdulie.
Et il rappelle que le culte marial est christocentrique = il conduit au Christ.
« …à travers l’honneur rendu à sa Mère, le Fils pour qui tout existe (cf. Col 1,15-16 ) et en qui il a plu au Père éternel "de faire habiter toute la plénitude" ( Col 1,19 ), peut être comme il le doit connu, aimé, glorifié et obéi dans ses commandements. » (LG 66)
F. Breynaert,
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