L’Apocalypse s’ouvre sur une contemplation du Christ Jésus : comme un fils d’homme, le visage comme le soleil, il a dans la bouche une épée à deux tranchants (la parole de Dieu), il était mort mais il vit (Ap 1).
Jésus parle aux Eglises qui vivent au temps de l’auteur, dans l’Asie mineure.
« Je me retournai pour regarder la voix qui me parlait; et m'étant retourné, je vis sept candélabres d'or, et, au milieu des candélabres, comme un Fils d'homme revêtu d'une longue robe serrée à la taille par une ceinture en or. Sa tête, avec ses cheveux blancs, est comme de la laine blanche, comme de la neige, ses yeux comme une flamme ardente, ses pieds pareils à de l'airain précieux que l'on aurait purifié au creuset, sa voix comme la voix des grandes eaux. »
(Ap 1, 12-15)
« Comme un Fils d'homme » fait penser à Daniel 7, 13 ainsi qu’à la vision d’Ezéchiel, « qui ressemblait, tout en haut, à un être ayant une apparence humaine » (Ez 1, 26).
« La ceinture en or » renvoie à Daniel 10, 5 et « les cheveux blancs » à Daniel 7, 9.
« La voix des océans » évoque Ezéchiel 43, 2 : le retour de la gloire divine dans le Temple restauré s’accompagne d’un bruit semblable à la voix des grandes eaux. Ce rapprochement entre la vision de Daniel et celle d’Ezéchiel nous rappelle les idées d’humilité et de faiblesse associées à l’image du fils d’homme chez Ezéchiel.
L’auteur de l’Apocalypse voit en Jésus un Messie à la fois transcendant et humble.
Plus précisément, Jésus est le fils de l’homme qui accomplit la prophétie de Daniel 7, l’homme nouveau venant du ciel, celui qui est le royaume, en nous incorporant à son humanité nouvelle.
L’auteur de l’Apocalypse voit en même temps en Jésus celui qui accomplit les visions d’Ezéchiel concernant la gloire de la présence de Dieu dans le Temple, qu’il s’agisse de la première vision quand cette gloire s’apprête à suivre le peuple dans son exil (Ez 1, 26), ou que ce soit dans l’ultime vision, lors du retour de la gloire dans le temple restauré (Ez 43, 2).
Synthèse F. Breynaert