Dans l'Epître aux Galates, et surtout aux Romains le "mystère", c'est le plan de salut de Dieu en tant qu'il inclut les païens en même temps que les juifs (Rm 11,25 ; 16,25).
Dans l'Epître aux Colossiens, le "mystère", c'est le Christ qui manifeste la sagesse de Dieu en unifiant toute la création en Lui sur la terre, païens comme juifs (aspect mission), dans l'attente de la parousie. Le mystère est compris dans sa dimension universelle et cosmique (Col 1,26.27 ; 2,2 ; 4,3).
Dans l'Epître aux Ephésiens, la fresque se complète de sa dimension éternelle. Le mystère, c'est la sagesse de Dieu dont le Christ avant les temps est la " forme ", puisque tout est fait "par Lui", "pour Lui", "en Lui" (Eph 1, 3.4.9 ; 5,32 ; 6,19).
La réalité ne change pas, mais la perception de la réalité s'accroît « avec l'intelligence que donne une expérience spirituelle plus profonde »[1]
[1] Benoît XVI, Exhortation apostolique Verbum Domini § 17
Françoise Breynaert