Sévère, évêque de Gabala, bibliste de grande valeur considérable, dans une homélie tenue à Constantinople vers l'an 400 présente Déborah et Yaël (Jg 5,7.12.24) comme des figures de la Mère du Seigneur. Il parle à une communauté chrétienne terrorisée par le danger d'une invasion imminente. L'homélie rappelle comment Dieu sauvait anciennement son peuple par la main des femmes: combien plus il nous libérera par l'intercession de la Mère de Dieu :
« Il ne manque pas maintenant à Dieu Déborah, il ne manque pas à Dieu Yaël.
Nous avons nous aussi la Vierge et Mère de Dieu, Marie qui intercède pour nous.
Si en effet une femme quelconque remporta la victoire, combien plus la Mère du Christ humiliera les ennemis de la vérité !
Armé jusqu'aux dents, l'ennemi considéra la femme digne de dérision et il la trouva par contre vaillante meneuse. Il ne pensa pas être près de la tombe et il lui fut préparé le sépulcre; il la croyait morte, et par elle il fut tué. Nous avons notre Seigneurie, Marie, Mère de Dieu. »
Sévère, évêque de Gabala, Homélie sur le Législateur, PG 56, 409-410,
dans : A.GILA, Testi e simboli biblici riletti dai padri in Chiave Mariana,
Theotokos VIII (2000) 601-631.p.623-624