Hadewijch d'Anvers (ou Hadewych) était une mystique et poétesse flamande du XIIIe siècle. Ses écrits font souvent voir en elle un précurseur de l'œuvre de Jan van Ruysbroec.
Selon toute vraisemblance, elle était une béguine, peut-être originaire d'Anvers.[1]
Avec elle, la poésie mariale atteint des sommets.
Cette femme mystique perçoit l'Incarnation comme étant l'Incarnation de l'Amour, la révélation de l'Amour divin, un Amour doux, contrairement aux passions humaines.
La grandeur de Marie est d'avoir été celle qui a attiré (capté) cet Amour par son humilité.
Dès lors les sacrifices de l'Ancien Testament sont dépassés. Venez au banquet (l'Incarnation se prolonge par la présence de Jésus dans l'Eucharistie) !
Quelque don que Dieu nous ait fait, il n'y eut jamais personne qui pût comprendre le véritable Amour ; jusqu'à ce que Marie, la bonne (aimable)
Par sa profonde humilité
Eût capté l'Amour.
Avant Il était sauvage, alors Il devint doux.
Elle nous donna à la place du lion un Agneau.
Elle rendit les ténèbres lumineuses, qui avaient été obscures de longues années. [...]
C'était par son profond abaissement
Que lui arriva la grande chose,
Que le noble Amour fut versé
A cette noble femme
De haute louange, en mesure surabondante. [...]
Les prophètes et leurs disciples
Offraient agneaux et bétail,
C'était là leur sacrement.
Ils se firent enduire du sang - leurs sacrements étaient des symboles, - jusqu'à ce qu'à Marie fût envoyé le haut présent,
Le Fils, de la part du Père.
Venez maintenant au grand banquet, vous tous, - Les noces sont prêtes -
Que l'Amour trouve revêtus de la robe nuptiale.
[1] fr.wikipedia.org/wiki/Hadewijch_d%27Anvers, 15 avril 2011.
Hadewijch d'Anvers
J. Van Mierlo s.j, « Marie dans la Littérature néerlandaise »,
dans Hubert du Manoir, Maria, tome 2, Beauchêne, Paris 1952, p. 199-200