Chiara Lubich (1920-2008)

Pour comprendre le mouvement des « Focolari », il faut suivre l'itinéraire de leur fondatrice, Chiara Lubich. Elle reçut sa vocation à Lorette (sanctuaire-relique de la maison de Nazareth, en Italie), elle vécut un extraordinaire charisme d'unité et elle fonda « les Focolari », de rayonnement mondial.

Aurore d'une vocation

Chiara Lubich est née à Trente en 1920 dans une famille chrétienne modeste et socialiste.

En 1939 elle devient enseignante dans une école primaire de sa ville natale et s'inscrit à la faculté de philosophie de l'université de Venise.

En 1939, elle visite avec des jeunes de l'Action Catholique le sanctuaire marial de Lorette et elle découvre sa vocation, tout à fait nouvelle en son genre.

Le 7 décembre 1943 elle s'engage dans le Tiers ordre franciscain avec le vœu de chasteté et elle prend le nom de Chiara. Cette date est considérée comme la naissance du mouvement des focolari.

La nuit du 13 mai 1944, sa maison est détruite par le bombardement sur la ville de Trente. Pendant que sa famille se réfugie sur les montagnes près de chez eux, elle reste à Trente, et avec ses compagnes, elle essaie de suivre l'Évangile « à la lettre ».

Le mouvement se développe

- En 1948, elle rencontre pour la première fois Igino Giordani au Parlement italien. Député, écrivain, journaliste et père de quatre fils, il sera un cofondateur du mouvement dont il contribuera grandement à développer l'aspect social et spirituel.

- En 1949, elle rencontre le père Pasquale Foresi, il sera le premier prêtre focolarino. Il est aussi considéré comme un co-fondateur à cause de sa contribution aux études théologiques, aux statuts du mouvement, au premier centre Mariapoli (« cité de Marie »), et à la cité communautaire de Loppiano.

- Le mouvement des « focolari » s'est rapidement développé avec différentes branches : pour les femmes consacrées, les hommes, les jeunes (GEN, generazione nuove), les prêtres (GENS), les enfants, les familles (famiglie nuove).

- Le mouvement a une revue (en français « Nouvelle cité »), et une maison d'édition (Città Nuova) fondée en 1959.

- En 1962, le pape saint Jean XXIII a donné une approbation à la partie masculine du mouvement, sous le nom de Opera di Maria (Œuvre de Marie).

Une reconnaissance de la société civile

Chiara Lubich a été désignée, en tant que fondatrice du Mouvement des Focolari, pour de nombreuses distinctions dans la société civile :

Prix Templeton, 1977, Londres.

Prix UNESCO de l'éducation pour la paix, 1996, Paris.

Prix européen des droits de l'homme, 1998, Conseil de l'Europe à Strasbourg.

En outre, elle a reçu de nombreux doctorats honoris causa (en théologie, philosophie, psychologie, etc.) dans différentes universités européennes, sud-américaines et asiatiques.

Avec les hommes de toutes les religions

Chiara Lubich a été invitée à parler aux chrétiens d'autres confessions, aux hommes d'autres religions, et aux hommes sans référence religieuse. Partout elle interpelle par son message d'amour et d'unité :

« Plus qu'un dia­logue, il s'agit d'un vivre ensemble qui trouve son expression concrète dans des actes de soli­darité et le respect de nos diversités. »[1]

Le Genfest est un festival international et inter-religieux organisé pour les jeunes de 18 à 30 ans par le mouvement des Focolari. (concerts, échanges, témoignages, danses, flashmob, rencontres...)

Dans l'Eglise

En 1982, le pape saint Jean Paul II sollicite la première rencontre annuelle internationale avec les "Evêques amis du mouvement des Focolari". Il s'agit de vivre une spiritualité de la communion d'une manière effective et affective.

En 1990, le conseil pontifical pour les laïcs approuve les statuts généraux de « l'Oeuvre de Marie » ou « mouvement des Focolari ». Les statuts précisent que c'est une femme qui dirigera les Focolari (dimension mariale).

En 1991, Chiara Lubich lance « l'économie de communion ».

La première assemblée internationale de l'économie de communion a eu lieu durant la Mariapoli de Ginetta (São Paulo, Brésil), en 1991. Il s'agit de remplacer la société de consommation par une « économie du don », parce que l'homme est créé « à l'image de Dieu qui est amour »[2].

***

Le 13 mars 2008, elle demande et obtient une décharge pour rentrer à sa maison de Rocca di Papa où elle s'éteint sereinement le lendemain, à l'âge de 88 ans. Elle est enterrée par le Cardinal Bertone.


Sources :

[Lien perdu]

https://focolari.fr/

https://www.focolare.org/chiara-lubich/chi-e-chiara/costruendo-lopera-di-maria/

[1] https://focolari.fr/

[2]Chiara Lubich pendant à Rocca di Papa, 10 novembre 1991

www.focolare.org/news/2012/01/21/rapporto-economia-di-comunione-201011/

www.edc-online.org/en/header-pubblicazioni/archivio-documenti/rapporto-edc/rapporto-edc-2010-2011/1216-rapporto-edc-2010-11/file.html

Synthèse F. Breynaert