Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement des Focolari.
Chiara Lubich (1920-2008) est la fondatrice du Mouvement des « Focolari ». Elle reçut sa vocation à Lorette (sanctuaire-relique de la maison de Nazareth, en Italie), vécut un extraordinaire charisme d'unité et fonda le mouvement de rayonnement mondial: « les Focolari ». L'Église catholique a engagé un procès pour sa béatification et la considère depuis comme servante de Dieu.
Né en Italie du Nord, le mouvement des Focolari a été créé en 1943 par Chiara Lubich. Il promeut une nouvelle évangélisation et la fraternité universelle.
Implanté en France depuis près de 70 ans, il est actuellement présent dans 182 pays avec plus de 120 000 membres et un million et demi de sympathisants. Il est constitué de 2000 membres et de 10 000 sympathisants[1].
Chiara Lubich est née à Trente en 1920 dans une famille chrétienne modeste et socialiste. En 1939 elle devient enseignante dans une école primaire de sa ville natale et s'inscrit à la faculté de philosophie de l'université de Venise. En 1939, elle visite avec des jeunes de l'Action Catholique le sanctuaire marial de Lorette et elle découvre sa vocation, tout à fait nouvelle en son genre.
Le 7 décembre 1943 elle s'engage dans le Tiers ordre franciscain avec le vœu de chasteté et elle prend le nom de Chiara. Cette date est considérée comme la naissance du mouvement des focolari.
La nuit du 13 mai 1944, sa maison est détruite par le bombardement sur la ville de Trente. Pendant que sa famille se réfugie sur les montagnes près de chez eux, elle reste à Trente, et avec ses compagnes, tente de suivre l'Évangile « à la lettre ».
- En 1948, Chiara Lubich rencontre pour la première fois Igino Giordani au Parlement italien. Député, écrivain, journaliste et père de quatre fils, il sera un cofondateur du mouvement dont il contribuera grandement à développer l'aspect social et spirituel.
- En 1949, elle rencontre le père Pasquale Foresi, il sera le premier prêtre focolarino. Il est aussi considéré comme un co-fondateur à cause de sa contribution aux études théologiques, aux statuts du mouvement, au premier centre Mariapoli (« cité de Marie »), et à la cité communautaire de Loppiano.
- Le mouvement des « focolari » s'est rapidement développé avec différentes branches : pour les femmes consacrées, les hommes, les jeunes (GEN, generazione nuove), les prêtres (GENS), les enfants, les familles (famiglie nuove).
- Le mouvement a une revue (en français « Nouvelle cité »), et une maison d'édition (Città Nuova) fondée en 1959.
- En 1962, le saint pape Jean XXIII a donné une approbation à la partie masculine du mouvement, sous le nom d’Opera di Maria (Œuvre de Marie).
Chiara Lubich a été désignée, en tant que fondatrice du Mouvement des Focolari, pour de nombreuses distinctions dans la société civile :
En outre, elle a reçu de nombreux doctorats Honoris causa (en théologie, philosophie, psychologie, etc.) dans différentes universités européennes, sud-américaines et asiatiques.
Chiara Lubich a été invitée à parler aux chrétiens d'autres confessions, aux hommes d'autres religions, et aux hommes sans référence religieuse. Partout elle interpelle par son message d'amour et d'unité :
« Plus qu'un dialogue, il s'agit d'un vivre ensemble qui trouve son expression concrète dans des actes de solidarité et le respect de nos diversités. »[2]
Le mouvement des Focolari organise un festival international et interreligieux intitulé "Genfest". Il concerne les jeunes de 18 à 30 ans. Il comprend des concerts, des échanges, des témoignages, des danses, des rencontres...
En 1982, le saint pape Jean-Paul II sollicite la première rencontre annuelle internationale avec les "Évêques amis du mouvement des Focolari". Il s'agit de vivre une spiritualité de la communion d'une manière effective et affective.
En 1990, le conseil pontifical pour les laïcs approuve les statuts généraux de « l'Œuvre de Marie » ou « mouvement des Focolari ». Les statuts précisent que c'est une femme qui dirigera les Focolari (dimension mariale).
La première assemblée internationale de l'économie de communion a eu lieu durant la Mariapoli de Ginetta (São Paulo, Brésil), en 1991. Il s'agit de remplacer la société de consommation par une « économie du don », parce que l'homme est créé « à l'image de Dieu qui est amour »[3].
Le 13 mars 2008, Chiara Lubich demande et obtient une décharge pour rentrer à sa maison de Rocca di Papa où elle s'éteint sereinement le lendemain, à l'âge de 88 ans. Elle est enterrée par le Cardinal Bertone.
Source :
-Présentation du Mouvement des Focolari, en ligne
[1] focolari.fr/les-focolari/presentation/
[3] Voir le rapport EDC 2010-2011, en ligne
-sur Chiara Lubich parle de Marie, dans l’Encyclopédie mariale
-sur l’économie de communion (Focolari), dans l’Encyclopédie mariale
-sur les grands témoins marials du XXe et XXIe siècles, dans l’Encyclopédie mariale
-sur la femme dans l'Église (Mulieris dignitatem, Jean-Paul II), dans l’Encyclopédie mariale
F. Breynaert et l’équipe de MDN.