L'auteur de "Cum clamore valido" fait parler ainsi le Christ :
Souvenez toujours que toute marque de confiance doit être pour vos âmes motif de confiance.
Chaque fois que mon amour vous dit par ses demandes « Je compte sur vous », entendez-le vous dire en même temps : « comptez sur moi » !
Pourrai-Je, en effet, Moi qui connais votre indigence, vous demander confiant, quelque chose, si je n'avais pas le vouloir et le pouvoir de vous le donner Moi-même ? [...]
Comprenez bien le sens de votre charge et votre responsabilité : charge d'amour s'il en fût ! et comme telle charge privilégiée de ma grâce non moins que charge privilégiée de ma croix ! Responsabilité d'amour en ferveur de zèle et comme telle : pouvant être tourmentante mais non point troublante ; devant être stimulante mais non pas écrasante. [...]
En effet, sans ma grâce invoquée, la croix avec tout son cortège de souffrances ne peut être que traînée et non portée ; mais alors elle ne Me porte pas ! C'est un bois nu sur lequel n'est pas le Crucifié, ce n'est pas le crucifix et dès lors, ce ne peut être une croix co-rédemptrice ! [...]
Aimez à me dire :
« Vous m'en chargez, je Vous en charge » !
Cum clamore valido, Paris 1943, p. 40-43.
L'auteur est une religieuse qui a souhaité garder l'anonymat,
(Nihil obstat, Jos. Du Bouchet, s.j. 18 mars 1943. Imprimatur A. Leclerc, 28 mai 1943).