La méditation de Karol Wojtyla sur sa mort avait pris forme dans ses poèmes longtemps avant qu'il ne devienne le pape Jean Paul II. Ces poèmes ont été rassemblés dans un recueil intitulé « Méditations sur la mort ».
« Par l’espérance, je suis inscrit en Toi,
hors de Toi, je ne puis être –
si je place mon « moi » au-dessus de la mort,
si je l’arrache du champ de la destruction,
c’est parce que ce « moi » est déjà inscrit en Toi,
comme dans le Corps
qui exerce sur moi sa puissance
et sur chaque corps d’homme,
pour édifier à nouveau mon « moi » de ses restes
sur le champ de la mort,
avec un contour tout entier différent,
entre tous fidèle,
où le corps de mon âme se ressoude à l’âme du corps,
afin que mon être – qui reposait sur la terre –
repose à jamais sur le Verbe,
que toute douleur soit oubliée,
le corps fouetté d’un Vent soudain
fracassant les forêts des frondaisons aux racines.
Voici, ce vent, lancé par ta main, devient silence ».