Thérèse Cornille (1917-1989) est la fondatrice des foyers Claire Amitié (pour jeunes ouvrières en difficulté), et des foyers maternels Claire Amitié (pour jeunes mamans célibataires).
Sur le chemin de la sainteté, Thérèse Cornille n'a pas l'intention d'être seule :
De même qu'elle ne supporte pas que quelqu'un soit malheureux alors qu'elle est heureuse, ainsi, elle souhaite que tous soient saints, partageant sans ombre la vie de Dieu. Pour cela, par tout son être, elle se fait miroir de la sainteté de Dieu et ceux qui l'entourent en son éblouis.
Elle rayonne la sainteté par sa présence constante et souriante. Elle est là : chacun peut compter sur elle.
« Il nous faut être convaincues que les jeunes, les plus petites, les mamans célibataires, les plus démunies, sont toutes appelées comme nous à la sainteté. Il faut se le redire pour se donner du courage lorsque nous nous laissons aller, lorsque nous sommes fatiguées, lassées par les efforts quotidiens. » (22 décembre 1975)[1]
Cette conviction correspond à celle de Vatican II, qui peu avant de parler de la bienheureuse Vierge Marie, a proclamé l'appel universel à la sainteté :
« L'appel à la plénitude de la vie chrétienne et à la perfection de la charité s'adresse à tous ceux qui croient au Christ, quels que soient leur état ou leur rang. » (Lumen gentium 40)
Thérèse recherche la sainteté de toute sa personne, au jour le jour :
« Le Seigneur Jésus veut faire de grandes choses par nous, mais il faut Le laisser faire, Lui laisser toute la place, Le laisser purifier notre mémoire, notre imagination. Le Laisser nous libérer de nos retours sur le passé, de nos angoisses, de nos peurs de l'avenir. » (22 décembre 1975).
Pour Thérèse, une telle purification va de pair avec un bon équilibre de vie :
« La prière nourrit notre âme spirituelle, la culture enrichit notre intelligence, la nourriture donne les forces nécessaires à notre corps, le sommeil nous permet la récupération, la bonne humeur, le bon sens. Nous devons garder l'ambition de réaliser en nous ces divers éléments. » (1er janvier 1977).
Et la sainteté est une union avec le cœur de Jésus et le cœur de Marie :
« Tâchons d'avoir une infinie tendresse dans notre cœur, le Seigneur y règnera en Maître, ou plus exactement, mettons notre cœur dans le sien, notre cœur dans le cœur maternel de Marie pour que nous puissions posséder en nous la joie trinitaire et que nous puissions la partager avec toutes nos filles, avec tous ceux qui nous voient vivre. » (Noël 1976)[2]
[1] Lucienne Sallé, Prier 15 jours avec Thérèse Cornille, fondatrice des foyers claire amitié, édition Nouvelle Cité, 2005. p. 83
[2] p. 88
N.B. Site officiel de l'Association : www.claireamitie.org