La divine liturgie est le mémorial du Christ et, par lui, l'action de grâce au Père.
La mère de Jésus est présente dans les paroles de la messe du dimanche ordinaire de la liturgie copte, égyptienne et éthiopienne. On demande son intercession au moment de la prière universelle (la grande intercession) et après la communion.
Voici deux passages particulièrement significatifs.
Le sanctus
Le Sanctus est une louange adressée à Dieu, et durant cette louange il est rappelé que « dans la plénitude des temps » Dieu envoya son Fils, né de la Vierge Marie par l’opération de l’Esprit Saint, ce qui est une réminiscence de saint Paul, en Galates 4, 4-7.
« Saint, saint, saint est en vérité le Seigneur notre Dieu, qui nous a créés et nous a placés dans le jardin des délices ! Quand nous avons transgressé votre loi par la suggestion du serpent, nous avons été déchus de la vie éternelle, et nous avons été exilés du paradis de la joie. Cependant vous ne nous avez pas rejetés entièrement, mais vous nous avez aussitôt visités par vos saints prophètes ; et dans la plénitude des temps, vous êtes apparu à nous, qui étions assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort, par votre Fils unique, notre Seigneur, notre Dieu et Sauveur, Jésus-Christ, qui est né de la Vierge Marie par l’opération du Saint Esprit. Amen »
[Puis le prêtre fait le récit de la vie de Jésus, de sa passion et de sa résurrection, et il fait le récit de la Cène.]
Avant la communion, quand le prêtre élève la patène contenant le corps sacré
Avant la communion, le prêtre élève la patène contenant le corps sacré en disant que le Christ Jésus a pris ce corps « de notre Dame et Reine, Marie, mère de Dieu ; il l’a fait un avec sa divinité sans mélange, sans confusion et sans changement. »
Cette prière rappelle le concile de Chalcédoine : le Christ s’est uni à notre humanité sans confusion (le chrétien ne sera pas dispensé des vertus humaines et ils peuvent imiter Jésus), et il sans changement, il est Dieu (les chrétiens peuvent adorer Jésus, il est leur sauveur).
« Il l’a pris de notre Dame et Reine, Marie, mère de Dieu ; il l’a fait un avec sa divinité sans mélange, sans confusion et sans changement ; il a fait la bonne confession devant Pilate. Il a livré ce corps pour nous sur l’arbre de la Croix par sa seule volonté et pour nous tous. Je crois, en vérité, que sa divinité n’a jamais été séparée de son humanité, même l’espace d’un instant et d’un clin d’œil ; Il est donné pour nous en salut, ainsi qu’en rémission des péchés et en vie éternelle à ceux qui y participent. Je crois, je crois, je crois que cela est vérité. Amen. »
N.B. Le souvenir des conciles est très fort dans l’Eglise copte. Par exemple, au début de la messe, lors de l’absoute, le prêtre dit :
« Vos serviteurs, les ministres de ce jour : l’higoumène, le prêtre, le diacre, les clercs, tout le peuple et moi, misérable pécheur, que tous soient absous de la bouche de la Trinité toute , Père, Fils et Saint Esprit ; de la bouche de l’Eglise de Dieu, une unique, , catholique et apostolique ; de la bouche des douze apôtres, et du contemplateur de la Divinité, Marc l’Apôtre, l’Evangéliste et le Martyr ; de la bouche de saint Athanase l’apostolique, de saint Basile et saint Grégoire ; de la bouche des 318 Pères de Nicée, des 150 pères de Constantinople et des 200 d’Ephèse, des 630 de Chalcédoine [etc… ] »
G. GHARIB e altri, I Testi mariani del I millenario, vol IV, Roma, 1991.
Traduction F. Breynaert