En Suisse, dans le canton de Neuchâtel, (village d’Are use), s’est installée la communauté de Grandchamp. De confession réformée, ces sœurs ont des liens étroits avec les Frères de Taizé en France.
Au cœur même de la prière eucharistique Le nom de la Mère du Christ est présent dans une épiclèse :
« Envoie sur nous et notre Eucharistie, l’Esprit qui donne la vie. Il a parlé par Moïse et les Prophètes. Il a couvert de son ombre la Vierge Marie, il est descendu sur Jésus au Jourdain».
Marie a sa place dans une prière qui évoque les défunts, on s’inspire de la liturgie catholique (canon II).
« Souviens-toi aussi de nos frères et sœurs qui sont morts dans la paix du Christ et de tous les morts dont toi seul connais la foi. Conduis les vers la fête de la joie préparée pour tous les peuples en ta présence avec la bienheureuse Vierge Marie (ou la Mère du Seigneur) avec les patriarches et les prophètes, les apôtres et les martyrs et tous les saints qui ont vécu dans ton amitié».
On s’inspire aussi de la même prière eucharistique II, mais la liste des témoins de Dieu est plus grande :
«Sur nous tous, nous implorons ta bonté : permets qu’avec Abraham, Sarah, tous les patriarches et les prophètes, qu’avec Marie, la Mère du Seigneur, avec les apôtres, les martyrs, avec les saints et les saintes de tous les temps qui ont vécu dans ton amitié, nous ayons part à la vie éternelle et que nous chantions ta louange. »
On aura remarqué le souci de la Communauté de Grandchamp : ne pas isoler Marie des grands témoins bibliques de l’Ancien et du Nouveau Testament.
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Extraits de G. BAVAUD, Marie dans la liturgie protestante de Suisse française, in PAMI, De culto mariano secolo XX, acta congressus mariogogici e mariani, Roma, III, p. 109-123., p. 117