Le 2 février 2004, la Commission internationale anglicane - catholique romaine (ARCIC) a présenté un document commun « Marie : grâce et espérance dans le Christ. ». Voici ce qui est dit de la prière.
65. Un des résultats de notre étude fut de prendre conscience de différences dans les façons dont nos traditions se sont approprié dans leur vie de prière l'exemple de Marie réalisant la grâce de Dieu. Alors que les deux traditions ont reconnu la place spéciale de Marie dans la communion des saints, des accents différents ont marqué la façon dont nous avons perçu son ministère.
Les anglicans ont eu tendance à partir d'une réflexion sur l'exemple scripturaire de Marie comme inspiration et modèle de la condition de disciple.
Les catholiques romains ont donné la prééminence au ministère continué de Marie dans l'économie de la grâce et dans la communion des saints. Marie oriente les gens vers le Christ, les recommandant à lui et les aidant à partager sa vie.
Aucune de ces deux caractérisations générales ne fait pleinement justice à la richesse et à la diversité de chacune des traditions et le vingtième siècle a témoigné d'une convergence croissante, beaucoup d'anglicans étant poussés vers une dévotion plus active envers Marie et les catholiques romains découvrant de manière renouvelée les racines scripturaires de cette dévotion.
Nous sommes ensemble d'accord qu'en comprenant Marie comme l'exemple humain le plus plénier de la vie de grâce, nous sommes appelés à réfléchir aux leçons de sa vie consignées dans l'Écriture et à la rejoindre comme quelqu'un qui réellement n'est pas mort mais vraiment vivant dans le Christ. Ce faisant, nous marchons ensemble comme des pèlerins en communion avec Marie, la toute première parmi les disciples du Christ, et avec tous ceux dont la participation à la nouvelle création nous encourage à être fidèles à notre appel (cf. 2 Corinthiens 5, 17. 19).
66. Conscients de la place distincte de Marie dans l'histoire du salut, les chrétiens lui ont donné une place spéciale dans leur prière liturgique et leur prière privée, louant Dieu pour ce qu'il a fait dans et par elle.
En chantant le magnificat, ils louent Dieu avec elle ; dans l'eucharistie, ils prient avec elle tout comme ils prient avec tout le peuple de Dieu, intégrant leurs prières dans la grande communion des saints.
Ils reconnaissent la place de Marie dans la « prière de tous les saints » qui est prononcée devant le trône de Dieu dans la liturgie céleste (Apocalypse 8, 3-4).
Toutes ces façons d'inclure Marie dans la louange et la prière appartiennent à notre héritage commun tout comme notre reconnaissance de son statut unique comme Theotókos, qui lui donne une place distincte dans la communion des saints.
Commission internationale anglicane - catholique romaine (ARCIC),
« Marie : grâce et espérance dans le Christ », 2 février 2004, § 65-66