21 novembre, liturgie romaine, la Présentation

21 novembre, liturgie romaine

Une fête introduite en Occident au XV° siècle

Philippe de Mézières compose une messe pour la fête (jusque là orientale) de la Présentation de Marie au temple (1). Son ami, le pape Grégoire XI, l'approuve.

La fête est étendue ensuite à toute l’Eglise par Sixte IV (en 1472).

Une fête supprimée par le concile de Trente

Au concile de Trente, en 1568, la Présentation fut supprimée du calendrier romain par le pape Pie V à cause de ses origines apocryphes et de son introduction récente en Occident.

... ré-inscrite au calendrier en l'an 1585

En 1585, la fête est ré-inscrite dans le calendrier de Sixte V, en prescrivant cependant d'utiliser le formulaire liturgique de la Nativité de Marie.


... renommée après le Concile Vatican II

Après le Concile Vatican II, les incertitudes dues au manque de fondement biblique et historique émergèrent au moment de la dernière réforme du calendrier.

Le pape Paul VI a conservé « la Présentation de Marie » [sans dire « au Temple »] en pensant à l'union avec les Églises orientales où c'est une fête très importante (cf. Marialis Cultus 7) et non plus au titre de « fête » mais de simple « mémoire ».

Le sens de la fête est que Marie est consacrée totalement au Fils.

Vatican II dit:

« Marie se livra elle-même intégralement, comme la servante du Seigneur, à la personne et à l’œuvre de son Fils, pour servir, dans sa dépendance et avec lui, par la grâce du Dieu tout-puissant au mystère de la Rédemption. »

(Vatican II, Lumen gentium 56)

S’éloignant des apocryphes, il y n'a donc plus aujourd'hui la fête de la « Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie au temple », mais simplement la fête de la « Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie. »

Les textes liturgiques sont des textes qui valent pour toutes les fêtes ; la collecte seule a un caractère spécifique pour le jour, mais elle ne fait aucun allusion à "l'événement" raconté par l'apocryphe :

« Puisque nous célébrons la mémoire de la très Vierge Marie, Accorde- nous, Seigneur, par son intercession, le bonheur de vivre dès maintenant en ta présence et d’avoir pari un jour à la plénitude de ta grâce. Par Jésus Christ. »

(Missel Romain, Paul VI)


Il composa une messe pour ce jour : cf. Manuscrit latin 17330 et 14454 (édition W.E. COLEMAN, Paris, Bibliothèque nationale)


F. Breynaert

Cf. Ignazio CALABUIG, Il culto di Maria in occidente, In Pontificio Istituto Liturgico sant'Anselmo. Scientia Liturgica, sotto la direzione di A.J. CHUPUNGCO, vol V, Piemme 1998

La Presentazione di Maria nella liturgia romana

Nel secolo XIV, Philippe de Mézières, ambasciatore del re di Cipro era testimone della solennità in Oriente ; compose una messa della Presentazione[1], il papa Gregorio XI approvò il formulario (ma non era al inizio nel messale romano) e ne permise la celebrazione nella chiesa dei francescani a Avignone. In 1472, il papa Sisto IV la estese a tutta la Chiesa occidentale.

Una liturgia soppressa nel 1568...

Nell'ambito del riordino liturgico post-tridentino, nel 1568, la Presentazione fu soppressa da san Pio V dal calendario romano a motivo delle origini apocrife e della sua recente introduzione in Occidente.

... e re-iscritta nel 1585

Ma nel 1585, la festa sarà re-iscritta nel calendario da Sisto V, prescrivendo tuttavia di usare per essa il formulario liturgico della Natività di Maria.

Rinominata dopo Vaticano II

Le incertezze, dovute alla mancanza di fondamento biblico e storico, riemersero al momento dell'ultima riforma del calendario, dopo il Concilio Vaticano II.

Il papa Paolo VI ha conservata "la Presentazione" pensando all'unione con le Chiese orientale dov'è questa festa è molto importante (cf. Marialis Cultus 7), non più pero col grado di festa ma come memoria.

Il senso della festa è che Maria è totalmente dedicata al Figlio.Vaticano II dirà : "Maria consacrò totalmente se stessa quale Ancella del Signore alla persona e all'opera del Figlio suo, servendo al mistero della redenzione sotto di Lui e con Lui (Lumen Gentium 56).

Allontanandosi dagli apocrifi, oggi non c'è la festa della "Presentazione della Beata Vergine Maria al tempio", ma semplicemente la festa della "Presentazione della Beata Vergine Maria".

I testi liturgici sono testi che valgono per tutte le feste ; la colletta sola ha un carattere specifico per il giorno, ma non fa nessun allusione al evento descritto dagli apocrifi.


[1] Manuscrito latino 17330 e 14454 (édition W.E. COLEMAN, Paris, Bibliothèque nationale)


F. Breynaert

Cf. Ignazio CALABUIG, Il culto di Maria in occidente, In Pontificio Istituto Liturgico sant'Anselmo. Scientia Liturgica, sotto la direzione di A.J. CHUPUNGCO, vol V, Piemme 1998