De la procession du 2 février à notre Présentation au Ciel (Daniel Ange)

De la procession du 2 février à notre Présentation au Ciel (Daniel Ange)

« C'est pour faire la connexion entre la fête de la Présentation, le 2 février, et notre propre Présentation dans le Temple du Ciel que la liturgie prévoit que les cierges, bénis ce jour-là, soient précieusement gardés pour les faire brûler au chevet d'un mourant pendant l'année qui suit.

En quelque sorte, ce sera la même petite flamme - celle de l'Espérance qui brillera en cette ultime nuit, au moment de vivre les derniers pas de la procession de notre vie, celle qui monte vers la Cité céleste et qu'évoque déjà la procession dite de la Chandeleur.

Des baptisés par millions nous y précèdent, vague après vague, ils sont parvenus à la cité-lumière, qui n'a besoin ni du soleil ni de la lune, l'Agneau étant son flambeau (Ap 21). Toute la vie de l'Eglise sur terre, est-elle autre chose que cette immense procession dans la nuit, à la lueur de Jésus, lumière des cœurs et des peuples ? »[1]

Et Marie ?

Marie est la mère de Jésus, et par sa foi et sa charité, elle est devenue notre mère dans l'ordre de la grâce (Vatican II).

Le jour de la mort, elle nous offre au Père, comme elle a offert Jésus le jour de sa présentation au Temple. Alors ce sera toi avec Lui ou plutôt toi en Lui.

C'est comme si Marie disait : « Père, voici ton petit enfant. Tu l'as engendré en moi, tu me l'as confié, tu l'as remis à mon cœur maternel. Il t'appartient... »[2]


[1] Daniel Ange, La mort et l'Au-delà, EDB, Nouan 2012, p. 87

[2] Ibid., p. 86