Dans ta vie de maintenant, tu as sûrement une joie, une peine, un problème à résoudre...
Et pourtant, ta vie est plus grande que ce problème, cette peine ou cette joie d'aujourd'hui.
Ta personne est plus grande que ce qui occupe ton esprit maintenant.
Dieu est plus grand, et tu peux le rencontrer.
As-tu soif ? As-tu vraiment soif ?
As-tu soif de Dieu ?
« Un homme va voir un maître : je veux Dieu, je veux la religion, je veux la relation à Dieu.
Longtemps le maître le laisse sans réponse.
Un jour, le maître l'emmène au fleuve et immerge l'homme dans l'eau, il lui enfonce la tête dans l'eau longtemps.
Il lui demande : - de quoi as-tu eu le plus besoin ?
L'autre répondit : - d'air !
Le maître lui dit alors : - Si tu as soif de Dieu à ce point, tu le trouveras instantanément. Sinon tu ne le trouveras pas. »
« Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés. »
(Mt 5, 6)
« Comme languit une biche après les eaux vives, ainsi languit mon âme vers toi, mon Dieu. »
(Ps 42, 1)
« Dieu, c'est toi mon Dieu, je te cherche, mon âme a soif de toi, après toi languit ma chair, terre sèche, altérée, sans eau. »
(Ps 63, 2)
Pourquoi prier avec Marie ?
Marie donnait la priorité à Dieu. La Vierge Marie a eu une telle soif de Dieu qu'elle a « trouvé la grâce auprès de Dieu » (Lc 1, 30), elle a attiré Dieu en elle.
L'Esprit Saint est le don du Père, l'amour du Fils et du Père.
Un cadeau, on ne le prend pas, on le reçoit.
Marie n'a pas pris l'Esprit Saint, elle l'a demandé dans la prière (cf. les traditions sur l'enfance au temple).
A l'Annonciation, l'Esprit Saint l'a couverte de son ombre (Lc 1, 35).
Et ce n'est qu'un début, l'Esprit Saint creuse une soif de Dieu toujours plus grande. Marie reçoit encore l'Esprit Saint à la Pentecôte.
Prier avec Marie, c'est comme quitter le fond de l'eau pour respirer en Dieu : laisser, offrir, ne pas s'occuper de la peine, de la joie, ou du problème qui nous occupe, et respirer en Dieu.
Ensuite, c'est recevoir de Dieu l'Esprit Saint, c'est recevoir Dieu. Dieu qui est bien plus grand que la peine, la joie ou le problème qui nous occupe.
Et ensuite, tout devient clair, et Dieu peut nous convertir, changer nos vies.
Mgr Jean Ntagwarara, évêque de Bubanza (Burundi),
ancien père au Foyer de Bujumbura (prédication au Foyer de charité de Courset)
et Françoise Breynaert (présentation écrite).