Ô mon Dieu
Ayez pitié de moi.
Je vous abandonne sans cesse,
Mais vous, mon Dieu,
Ne m’abandonnez pas !
Même si mon corps défaille,
Même si ma raison chancelle,
Même si mon cœur est accablé,
Même si mon esprit est troublé,
Même si ma foi vacille,
Même si mon espérance est sans espoir,
Il me reste l’amour !
Ô mon Dieu,
Je vous aime !
C’est un cri :
Je vous aime !
Un cri si fort
Qu’il traverse la nuit,
Comme l’éclair déchire les ténèbres.
Cri d’amour qui a déchiré toute ma vie,
Pour me mener
Dans l’espace insoupçonné
De votre amour.
Je vous aime !
Cri d’Amour qui maintenant
Déchire ma nuit
Et la traverse
Comme un trait de feu
Pour rejoindre le saint Visage
Qui resplendit dans la nuit,
Visage bien aimé,
Visage tant aimé.
Nuit de l’épreuve,
Nuit de la mort,
Nuit du tombeau.
Nuit de Lazare
Avant que ne vienne sur lui la gloire ;
Nuit qui n’en finit pas
De durer trois jours et trois nuits !
Vie ou nuit
Mon âme vous crie :
Je vous aime !
Je vous aime !
C’est toujours le même cri.
Il traverse l’espace de la nuit
Comme l’espace de la vie.
Ce n’est qu’un cri d’amour
Qui rejoint toujours
L’espace infini de votre amour.
Au-delà de la vie,
Au-delà de la nuit,
Il n’y a que l’amour,
Votre Amour !
Ô mon Dieu,
Je vous aime !
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Marie-Benoîte Angot
Adorer avec Marie
Ed. Sarment-Jubilé