Dans son Commentaire sur l'Évangile concordant, appelé Diatessaron, le théologien et poète syriaque St Ephrem († 373) commente l'évangile de saint Luc en expliquant le mystère de l’enfantement virginal de Marie.
Pour saint Ephrem, (306-373), l'enfantement est virginal car il c'est un mystère relié au mystère pascal :
« Comme le Seigneur entra toutes portes closes, de la même manière il sortit d'un sein virginal, parce que cette vierge enfanta vraiment et réellement sans douleur. » [1]
Le Seigneur qui « entre toutes portes closes », c'est le Christ ressuscité, comme il est dit :
« Le soir, ce même jour, le premier de la semaine, et les portes étant closes, là où se trouvaient les disciples, par peur des Juifs, Jésus vint et se tint au milieu et il leur dit: "Paix à vous!" Ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie à la vue du Seigneur. » (Jean 20, 19-20)
De plus, l'enfantement est sans douleur car Marie est bénie :
« C'est par Marie, bénie entre les femmes, qu'ont été levées les malédictions proférées à l'origine des temps, et selon lesquelles c'est dans la douleur et l'opprobre que naît un fils ; celle qui met au monde dans ces tourments ne peut pas être dite bénie. » [2]
Les malédictions à l'origine des temps sont celles du livre de la Genèse, après la désobéissance d'Adam et Ève (Genèse 3).
[1] Saint Ephrem, Diatessaron II,6, In : Sources chrétiennes 121 ; trad. par L.Leloir Cerf, Paris, 1966, p.69.
[2] Saint Ephrem, Ibid.
-sur le théologien et poète syriaque St Ephrem de Nisibe (306-373), dans l’Encyclopédie mariale
-sur la virginité perpétuelle de Marie, dans l’Encyclopédie mariale