L’encyclique Fulgens Corona (Couronne radieuse) donnée le 8 septembre 1953, en la fête de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, a permis au pape Pie XII de proclamer une année mariale pour le centenaire du dogme de l’Immaculée Conception, en 1954 ; à ce titre, il a ajouté quelques éléments qui ont permis d’inscrire cette encyclique dans le développement de la doctrine sur la conception immaculée de Marie du magistère.
L’encyclique Fulgens Corona contient l’annonce de l’année mariale de 1954 : c’est la première année mariale dans l'histoire de l'Église. Elle s’est étendue de décembre 1953 à décembre 1954, et fut ouverte en la basilique Sainte-Marie Majeure.
Au cours de cette célébration, le pape Pie XII a rappelé le dogme de l’Immaculée Conception, et a relié ce dogme à celui de l’Assomption, promulgué dans la constitution apostolique de Pie XII intitulée Munificentissimus Deus (1er novembre 1950) :
"Ainsi ces deux privilèges très singuliers, accordés à la Vierge Mère de Dieu, se présentent dans la plus splendide lumière comme le début et comme la fin de son voyage terrestre; car la plus grande glorification possible de son corps vierge est le complément, à la fois approprié et merveilleux, de l'absolue innocence de son âme, qui était exempte de toute tache; et de même qu'elle a pris part à la lutte de son Fils unique contre le méchant serpent de l'enfer, de même elle a participé à son glorieux triomphe sur le péché et ses tristes conséquences."
Il a en outre mis en lumière le fait que ce privilège particulier de la conception immaculée n’a jamais été accordé à aucune autre personne, et que le Christ
« fut le rédempteur de sa Mère et il exerça en elle son action rédemptrice «de la façon la plus parfaite» (Fulgens corona, MS 45 [1953], 581), dès le premier moment de son existence »[1]
En outre, l’encyclique dit que
« la dignité infinie de Jésus-Christ et son office de rédemption universelle ne sont ni diminués ni abaissés par ce principe de doctrine, mais au contraire, ils sont grandement augmentés.
15. Les non-catholiques et les réformateurs se trompent donc quand, à cause de ce prétexte, ils critiquent ou désapprouvent notre dévotion à la Vierge Mère de Dieu, comme si elle enlevait quelque chose au culte dû à Dieu seul et à Jésus-Christ. Le contraire est vrai, car tout honneur et toute vénération que nous pouvons rendre à notre Mère du Ciel rejaillit sans aucun doute sur la gloire de son divin Fils, non seulement parce que toutes les grâces et tous les dons, même les plus élevés, découlent de Lui comme de leur source première, mais aussi parce que « La gloire des enfants, ce sont leurs pères » ( Livre des Proverbes , XVII 6). »
Pie XII explique ensuite que le remède aux si grands maux que nous vivons actuellement
« doit être recherché à une source supérieure ; à savoir, une puissance qui est plus grande qu'humaine doit être appelée comme aide, qui illuminera les esprits avec la lumière céleste, qui touchera les âmes et les renouvellera avec la grâce divine et les rendra meilleures par son inspiration.
29. Alors seulement pourra-t-on espérer que la morale chrétienne refleurira partout ; que les vrais principes dont dépend la société se consolident ; qu'une appréciation mutuelle, impartiale et sincère des valeurs, ainsi que la justice et la charité, s'établiront entre les classes ; qu'enfin s'apaisera la haine, dont les germes engendrent de nouvelles misères, et ne provoquent pas rarement les âmes exaspérées à l'effusion du sang - qu'enfin, après avoir adouci et réglé les querelles entre les classes supérieures et inférieures, les droits sacrés des deux parties être composé avec équité, et d'un commun accord et raisonnable être rendu conforme et cohérent avec l'utilité publique. »
Le pape invite ensuite à effectuer un pèlerinage à la basilique Sainte-Marie- Majeure,
« Monument exceptionnel de la maternité divine de la Vierge Marie, et dans laquelle le "salut du peuple romain" (Salus Populi Romani) sourit gentiment. Que là surtout affluent les citoyens suppliants, et devant cette image très sacrée que tous fassent de pieuses prières, implorant surtout que Rome, qui est la principale ville du monde catholique, donne aussi la tête dans la foi, dans la piété et dans la sainteté."
et donne des intentions de prière spécifiques.
L’équipe de MDN.