L'Annonciation selon les Pères de l'Église

Méditations patristiques sur l'Annonciation

Dans la pensée des premiers chrétiens, l'Annonciation est le jour où le Verbe - qui, comme le Père, n'a pas de commencement - s'est enfermé dans la matrice virginale de Marie en tant qu'enfant.

La mère de Jésus, par son consentement fait donc basculer l'Histoire.

Désormais le contact avec Dieu devient tangible et l'amour de Dieu est révélé. Cette révélation sauve. L'incarnation est la clé du salut.

De manière générale, le contact avec le Verbe incarné (qui ensuite meurt et ressuscite) nous purifie et nous sauve. Ceci étant dit, les pères de l'Eglise pensent que ce contact avec Dieu appelle pour la mère de Jésus une purification préalable, par le Saint Esprit.

Un peu comme saint Paul dit que le Christ est l'époux de l'Eglise, certains pères de l'Eglise considèrent qu'en s'unissant à la nature humaine le Verbe épouse l'humanité tout entière, et en ce sens, l'Annonciation est le jour des noces de Dieu ; Marie est la "maison" de ces noces.

Les Pères de l'Eglise ont d'abord souligné la virginité de Marie, pour souligner la divinité de Jésus (concile de Nicée contre les ariens en l'an 325).

Les Pères de l'Eglise ont ensuite souligné la maternité de Marie, pour souligner que Jésus est vrai homme (contre Nestorius, concile d'Ephèse en l'an 431).

Par la suite, l'Eglise (les pères, les liturgies) dit que la maternité de Marie a consacré sa virginité.


Introduction par Françoise Breynaert