Le Nouvel Adam et la Nouvelle Ève selon saint Jean-Paul II (1996)

Le Christ nouvel Adam (Rm 5, 20) et la nouvelle Eve

Les textes bibliques qui affirment l'universalité du péché

Les textes bibliques qui affirment l'universalité du péché sembleraient s'opposer aux affirmations de l'Ecriture, auxquelles se réfèrent la Tradition et le Magistère pour fonder la doctrine de l'Immaculée Conception.

L'Ancien Testament parle de la contamination par le péché qui frappe tout « homme né de la femme » (Ps 50, 7 ; Jb 14, 2).

Dans le Nouveau Testament, Paul déclare que, à la suite de la faute d'Adam, « tous ont péché », et que « la faute d'un seul a entraîné sur tous les hommes une condamnation » (Rm 5, 12.18).

Donc, comme le rappelle le Catéchisme de l'Église catholique, le péché originel « affecte la nature humaine », qui se trouve ainsi « dans un état déchu ». Le péché est donc transmis « par propagation à toute l'humanité, c'est-à-dire par la transmission d'une nature humaine privée de la sainteté et de la justice originelles » (n. 404).

Le Christ nouvel Adam (Rm 5, 20) et la nouvelle Eve

Paul admet cependant une exception à cette loi universelle: le Christ, celui «qui n'avait pas connu le péché» (2 Co 5, 21), qui a ainsi pu faire surabonder la grâce « où le péché s'est multiplié » (Rm 5, 20).

Le parallèle établi par Paul entre Adam et le Christ, est complété par celui entre Eve et Marie : le rôle de la femme, important dans le drame du péché, l'est aussi dans la rédemption de l'humanité.

Saint Irénée présente Marie comme la nouvelle Eve qui, par sa foi et son obéissance, a rééquilibré l'incrédulité et la désobéissance d'Eve. Un tel rôle dans l'économie du salut exige l'absence péché. Il fallait que comme le Christ, le nouvel Adam, Marie elle aussi, la nouvelle Eve, ne connaisse pas le péché et soit ainsi plus apte à collaborer à la rédemption.

Le péché, qui emporte l'humanité comme un torrent, s'arrête devant le Rédempteur et sa fidèle Collaboratrice.

Avec une différence substantielle:

- le Christ est totalement saint en vertu de la grâce qui, dans son humanité, dérive de la personne divine;

- Marie est toute en vertu de la grâce reçue par les mérites du Sauveur.


re%5D=295&tx_ifglossaire_list%5Baction%5D=details&tx_ifglossaire_list%5Bcontroller%5D=Glossaire" title="Disciple puis apôtre du Seigneur Jésus, il est témoin de sa transfigurat..." class="definition_texte">Jean Paul II, Extrait de l'audience générale du 29 mai 1996