Dieu Créateur, fidèle envers la création

Dieu créateur, fidèle envers la création (Apocalypse)

De l'Alliance avec Noé... à l'Apocalypse :

Au temps de Noé,

Dieu dit : "la terre est pleine de violence à cause des hommes et je vais les faire disparaître de la terre. " (Genèse 6, 13).

Mais ensuite, Dieu promit qu'il n'y aura plus de déluge pour ravager la terre (Gn 9, 11).

Dans l'Apocalypse,

  • D'abord, ceux qui détruisent la terre seront détruits :

« Les nations s'étaient mises en fureur; mais voici ta fureur à toi, et le temps pour les morts d'être jugés; le temps de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints, et ceux qui craignent ton nom, petits et grands, et de perdre ceux qui perdent la terre. » (Ap 11, 18)

  • Ensuite, la création est hors de portée de la menace du mal.

Dans la nouvelle création, « de mer, il n'y en aura plus » (Ap 21, 1). Les eaux du chaos, les eaux dont surgit la Bête, les eaux du déluge, n'existeront plus.

C'est à dire qu'il n'y aura plus de possibilité pour que la création retourne au chaos.

De l'espérance juive... à l'espérance chrétienne :

L'espérance juive en la résurrection n'était pas fondée sur la croyance en une capacité inhérente à la nature humaine de survivre après la mort.

Elle était fondamentalement une forme de confiance en Dieu Créateur qui, tout comme il donne la vie qui finit à la mort, peut aussi rendre la vie aux morts.

Plus encore, il peut donner une vie nouvelle qui est si unie à sa propre vie éternelle qu'elle peut participer à sa propre éternité[1].

L'espérance juive est une espérance en un futur pour toute la création de Dieu (1Hénoch 72, 1 ; 91, 16 ; 2P3, 13, tous ces textes sont inspirés de Is 65, 17 ; 66, 22).

Si la foi en Dieu créateur fait penser à la possibilité d'une nouvelle création, c'est la confiance en sa fidélité envers sa création qui donne l'espérance en la nouvelle création.

L'Apocalypse exprime l'espérance chrétienne de la résurrection et de la vie éternelle, d'une nouvelle Jérusalem, de cieux nouveaux, d'une terre nouvelle (Ap 21-22) : Dieu est fidèle à sa création.

La "femme" et revêtue de soleil (Ap 12), c'est-à-dire revêtue du Christ ressuscité, résume cette fidélité de Dieu.


[1] Voir R. Bauckham, « God Who Raises the Dead : The Resurrection of Jesus in Relation to Early Christian Faith in God », in Paul Avis, éd., The Resurrection of Jesus Christ (Londres 1993).


Cf. Richard Bauckham, La théologie de l'Apocalypse,

Cerf, Paris 2006, p. 65-67

Synthèse F. Breynaert

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