Dans la liturgie byzantine, le thème de Marie, "nouvelle Eve" est constant :
Déchus de l’éternelle demeure et tombés de façon impie dans la mort, nous avons été de nouveau rappelés par toi, car tu es la Mère du Rédempteur et tu nous a donné de courir à la patrie première.
(18 avril, Théotokion de la 9e ode)
En m’inspirant de m’égaler au Créateur, l’affreux serpent m’emmena prisonnier. Par toi, O très pure, je suis rappelé et vraiment divinisé, car tu enfantas, O mère de Dieu, celui qui nous divinise.
(4 décembre, 2e canon des matines, Théotokion de la 1e ode)
Tu [Jésus] devins le nouvel Adam à la place du premier, né de la Vierge qui prenant place de la première mère, Rédempteur et Sauveur de tous ; contre la mort, tu es vie et vraiment immortel.
Aussi sachant que celle qui t’enfanta est vraiment mère de Dieu, nous la proclamons bienheureuse, comme il est juste.
(2 août, Théotokion du 4e ode)
Par la maladie et la désobéissance, Eve introduit la malédiction.
Par la fécondité de ton sein, Vierge Mère, la bénédiction s’épanouit dans le monde ; aussi nous te magnifions.
(Hirmos pour de très nombreux offices)
Eve par son intempérance introduisit la mort ; tu nous apportas la vie par ta pure virginité.
(3e ton, dimanche, complies, 5e stichère de la 4e ode)
La condamnation de l’antique malédiction a pris fin par ta médiation, O Vierge sans tache, car le Seigneur apparaissant sur toi a fait fleurir la bénédiction dans sa grande bonté, O seule parure des mortels.
(6e ton, vendredi, 2e canon des matines, 2e stichère de la 3e ode)
Le prince des anges fut envoyé du ciel dire le "Réjouis-toi" à la Théotokos ; te voyant incarné, Seigneur, il s’étonna et lui cria ainsi avec une voix incorporelle :
Réjouis-toi par qui brilla la joie ;
Réjouis-toi, par qui va cesser la malédiction ;
Réjouis-toi, anaclèse d’Adam ;
Réjouis-toi, délivrance des larmes d’Eve [...]
Réjouis-toi, par qui la création est renouvelée ;
Réjouis-toi par qui le créateur devient petit enfant.
Réjouis-toi, épouse inépousée.
(Ikos 1)
Salut, ô très Pure de qui vint le Pasteur, le Très Haut qui revêtit la peau d’Adam, me renouvela dans ton sein, moi l’homme entier.
(30 novembre, 2e canon des matines, Théotokion de la 7e ode)