L'icône fait surgir une présence personnelle, et toute l'ambiance cosmique autour d'elle, saturée de paix et de lumière divine.
L'évolution différente de la place des icônes en Occident et en Orient.
Dans les églises du IV° siècle, le chancel était si bas qu'il arrivait à peine au genoun du prêtre et permettait donc au fidèle de suivre le rituel.
Jusqu'au XI° siècle, les mêmes formes d'ornementation étaient pratiquées en Géorgie, et en Russie, en Italie et dans les balkans. Cette uniformité se perdit par la suite.
En Orient, dans la période post-byzantine, le chancel devint une iconostase qui séparait complètement la nef du sanctuaire ainsi soustrait aux regards du fidèle. En Occident, au contraire, les icônes reculèrent jusqu'à la table.
L'influence byzantine sur l'art italien jusqu'au XIII° siècle.
L'influence byzantine sur l'art italien se fit nettement sentir jusqu'à la fin du XIII° siècle (rappelons que les croisés régnèrent à Constantinople de 1204-1261 et furent donc en contact direct avec les centres artistiques byzantins).
Les madones que nous trouvons à Lucques ou à Florence ne laissent pas de doute sur le courant dont elles sont issues. Toutefois, apparaît en Italie un désir d'établir par l'intermédiaire de l'attitude et du regard de la Madone une certaine relation avec le spectateur. Ceci est totalement étranger aux artistes orientaux.
Ce style italo-byzantin se répandit aussi à Chypre.
L'influence de la renaissance italienne sur l'art des icônes.
La renaissance italienne veut représenter le paysage, le rapport de l'homme avec la nature, et la perspective.
Toutes ces volontés sont en contradiction flagrante avec l'art byzantin.
Cette opposition esthétique et idéologique troubla les hommes du XVII° en Russie plus que partout ailleurs, les représentants de l'Eglise aussi bien que les artistes de Moscou eurent les plus violentes manifestations d'intolérance.
Ivan Ninic, Icônes, Première édition par Jugoslavija Publishing house, Beograd 1980, édition française : Comptoir du livre, Paris 1986, p. 3-16, synthèse F. Breynaert.