Théophane le Grec est un iconographe fameux dont l'influence est importante.
Il arrive à Novgorod autour de 1378.
En 1395, Théophane est parti pour Moscou.
Son style est à mettre en relation avec l'enseignement de saint Grégoire Palamas ou de Grégoire le Sinaïtique. Ils développaient un système d'ascension de l'esprit vers le divin, apprentissage d'une auto-observation ayant pour but le perfectionnement moral. Rentrant en soi-même, l'homme devait triompher de ses passions et renoncer à tout ce qui est terrestre, en résultat de quoi il atteignait un état extatique de contemplation, de silence[1].
Voir quelques icônes de Théophane le Grec :
Théophane le Grec, La Vierge du don (1392)
Il s'agit d'une icône de type « Vierge de tendresse ». Au XVI° siècle, on désignera ce type d'icône par le terme « Oumilénie », attendrissement de Jésus.
Théophane le Grec, La Dormition (1392) (cliquez pour voir).
Le Christ ressuscité, dans une mandorle lumineuse porte l'âme de sa mère, présentée sous forme d'une toute petite fille. Des anges s'apprêtent à la conduire au paradis.
La scène est en fait une veillée funèbre avant l'ensevelissement. Les participants manifestent de la tristesse. La présence des évêques prouve qu'il s'agit bien d'une action liturgique[2].
Théophane le Grec, La Mère de Dieu dans la Deisis, (cathédrale de l'Annonciation du Kremlin de Moscou, XV° siècle) (voir ci contre ou cliquez pour voir).
En savoir plus sur Théophane le Grec :
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[1] Tatiana Gueitchenko, Icônes Pskov, aurore éditions d'art, 1990, p. 34.
[2] Ephrem Yon, Philippes Sers éditeur, Les saintes icônes, une nouvelle interprétation, Paris 1990, p. 242
Synthèse : Françoise Breynaert