Mère Térésa à l'institut Notre Dame de Lorette.
Celle que l'on appellera Ste Mère Térésa (1910-1997), est d'abord entrée dans un institut de religieuses enseignantes en octobre 1928, un institut déjà dédié à la Vierge Marie, sous le vocable de Notre Dame de Lorette, à Calcutta. Notre Dame de Lorette fait référence au sanctuaire italien abritant la maison de Nazareth. « Je suis entrée à l'Institut de la Bienheureuse Vierge Marie » raconte-t-elle.[1]
Pendant ses temps libres, elle commence à œuvrer pour les pauvres des bidonvilles, et en 1948, elle reçoit l'appel à une œuvre à leur service.
La congrégation des missionnaires de la charité.
La congrégation des missionnaires de la charité a été établie officiellement le 7 octobre 1950, jour de Notre Dame du saint Rosaire.
Mère Térésa choisit comme « saint patron » de la congrégation « le Cœur immaculé de la Bienheureuse Vierge Marie ». Peu après elle fonde un mouroir qui s'appelle « le cœur pur » et qui est dédié au cœur Immaculé de Marie.
Le but de la congrégation est : étancher la soif de Notre Seigneur Jésus-Christ pour le salut des âmes par l'observance des trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance ainsi que par un quatrième vœu de se dévouer avec abnégation au soin des pauvres, des nécessiteux qui, broyés par le besoin et la misère, vivent dans des conditions contraires à la dignité humaine.[2]
Le 25 mars 1963, en la fête de l'Annonciation, mère Térésa fonde la branche masculine de l'œuvre : les frères missionnaires de la charité.
Tout avec Marie, et par elle.
« Je veux seulement être une vraie missionnaire de la charité comme l'était notre Dame. »[3]
« Je veux devenir une véritable esclave de Notre Dame - ne boire que de son calice de douleur et donner de vrais saints à notre mère l'Eglise [...] Excellence, s'il vous plaît, priez pour moi afin que je puisse donner à Notre Seigneur tout ce qu'il me demande sans penser un instant à moi-même. »[4]
Jamais dans les bidonvilles sans avoir récité les louanges de la Mère (le chapelet):
« On nous apprend à aimer et à dire le chapelet avec une grande dévotion : restons fidèles à ce premier amour qui est le nôtre, car il nous rapprochera de notre Mère céleste.
Notre règle nous demande de ne jamais aller dans les bidonvilles sans avoir tout d'abord récité les louanges de la Mère, c'est pourquoi nous devons dire le chapelet dans les rues et les trous obscurs des bidonvilles.
Accrochez-vous au chapelet comme la plante grimpante s'accroche à l'arbre car sans Notre Dame, nous ne pouvons pas tenir. »[5]
[1] Mère Térésa, les écrits intimes de la de Calcutta, éditions Lethielleux, Paris 2008, p. 143
[2] Ibid. p. 166
[3] Lettre à Eileen Egan, 21 février 1962 ; dans Ibid., p. 265
[4] Lettre à Mgr Perier, 15 avril 1951 dans Ibid., p. 169
[5] Ibid., p. 170
Synthèse F. Breynaert