Saint Photius le grand, patriarche de Constantinople. Icône byzantine.
Après la controverse iconoclaste (Querelle des Images) qui se termine en 843 s'ouvre une époque qui a été définie comme l'âge d'or de l'histoire et de la civilisation byzantine, qui va durer jusqu'en 1025, année de la mort de l'empereur Basile II. Cette période semble presque faire le parallèle à la période de la renaissance carolingienne en Occident.
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La fin de la Querelle des Images (843)
La controverse iconoclaste ou Querelle des Images s’apaisa définitivement en 843, grâce à l’impératrice byzantine Theodora, épouse de Théophile et mère de Michel III, pour le compte duquel elle assura la régence de l'Empire byzantin du 21 janvier 842 au 15 mars 856.
L’âge d’or byzantin
Dès l’apaisement de la Querelle des Images, en 843, s’ouvre pour l'Église byzantine une période de floraison et de créativité théologique et culturelle, caractérisée par l'activité d'hommes qui vivaient une spiritualité profonde et se nourrissaient d'une vaste culture, ouverte à la fois aux valeurs surnaturelles et humaines, tels par exemple Photius.
Photius 1er le Grand (810-897), patriarche de Constantinople
Photius est né vers 810 à Constantinople où il fut patriarche de décembre 858 à novembre 867, puis du 26 octobre 877 au 29 septembre 886 jusqu'à sa mort en 891 ou en 897. Neveu de Tarase, patriarche de Constantinople, Photius vécut pendant les règnes des empereurs Michel III, fils de Théophile, Basile le Macédonien et Léon, son fils. Érudit et professeur, il enseigna probablement saint Cyrille, écrivit des traités dogmatiques, combattit notamment la secte des manichéens[1] et les iconoclastes, et accueillit saint Méthode lors du voyage qu’il fit pour Constantinople en 881. Il mourut le 6 février 891 ou 897. Canonisé et Père de Église dans l’Église orthodoxe, il y est fêté le 6 février. Il nous a laissé de nombreux écrits théologiques, des homélies et des épîtres.
Parmi ses homélies, certaines ont été composées à l’occasion de fêtes mariales, et nous conservons une sur la Nativité de la Vierge Marie, deux sur l’Annonciation, prononcées dans l’église sainte-Sophie, probablement en 865 et 879, d’autres sur la Nativité, la Présentation au Temple, etc.
De certaines de ses homélies mariales on peut déduire que Photius a exprimé la doctrine de l’Immaculée Conception[2] totalement conforme à ce que professe l’Église catholique.
Sources :
-B. Schultze, Der Marienkult des Patriarchen Photius, in De cultu mariano saeculis VI-.XI, 1/01 III, Roma 1972,461-478. II
-G. Roschini, Maria Santissima nella storia della salvezza, vol. I, Isola Liri 1969,352-354.
- M.Jugie. Photius et l’Immaculée Conception, In : Revue des études byzantines, 1910, 83, pp198-201.
