Noël, une réponse aux hérésies

Noël, la crise arienne, le concile de Nicée

La crise arienne

La crise concerne la foi en la divinité de Jésus, elle éclate en 318, avec les écrits d’Arius d’Alexandrie : selon Arius, le fils a été engendré, il dérive de la substance divine, il est venu à l’existence avant les siècles, mais avant d’avoir été engendré, il n’existait pas, il n’est pas Dieu, il est un demi-urge. Pour Arius, le Christ est donc créé, il est pour le Père un fils adopté.

La crise est grave, la majorité des évêques étaient ariens. L’erreur est de ne pas recevoir la révélation de la divinité du Christ, qui est Dieu et qui nous révèle qu’en Dieu il y a le Père et le Fils. Le patriarche d’Alexandrie répond que le Christ est de même nature que le Père. Et les disputes s’enveniment par la convoitise du pouvoir.

La réponse du concile de Nicée

Le concile de Nicée, convoqué par l’empereur, se réunit en 325, et le pape en approuve le contenu. Jésus est « Dieu de Dieu, lumière né de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu », « engendré non pas créé, de la même nature que le Père ».

Mais l’hérésie se prolonge ; l’Eglise imposera de prier le Credo lors de la messe dominicale, et par un langage non verbal (on s’incline ou on s’agenouille), on vénère le moment de l’Incarnation, car l’Incarnation est le moment de la rencontre entre Dieu et l’humanité.

La fête de Noël

Autour de l'année 336, l'institution à Rome de la fête de Noël traduit liturgiquement le concile de Nicée. La célébration de Noël permet de vénérer le mystère de l'Incarnation et de mieux le comprendre.


F. Breynaert, en remerciant le père I. Calabuig (Marianum)

Cf. Ignazio CALABUIG, Il culto di Maria in occidente,

In Pontificio Istituto Liturgico sant'Anselmo.

Scientia Liturgica, sotto la direzione di A.J. CHUPUNGCO, vol V,

Piemme 1998. p. 277-279