Avant d'appeler Marie « avocate », rappelons que Jésus a désigné l'Esprit Saint comme étant le Paraclet, c'est-à-dire l'Avocat, le défenseur (cf. Jn 14,16 ; 14,26 ; 15,26 ;16,7).
"Paraclet" est traduit aussi par "Consolateur", Jésus étant le premier consolateur (cf. 1Jn 2,1).
L'Esprit-Paraclet est envoyé par le Christ ressuscité, qui est venu "confondre le monde en matière de péché" (Jn 16,8) en révélant Celui qui en est le Rédempteur (cf. Catéchisme de l'Eglise catholique § 388).
Ceci étant dit, nous pouvons dire de Marie en rapport avec l'Esprit Saint ce que le concile Vatican II dit de Marie en rapport avec le Christ :
Le rôle de Marie est subordonné à celui du Christ et de l'Esprit Saint, mais il est réel :
L'Esprit Saint est Dieu et avec le Père et le Fils, il reçoit l'adoration. Tout comme l'unique médiation du Christ n'exclut pas la médiation de Marie, l'action divine de l'Esprit Saint n'exclut pas l'efficacité de l'action humaine de la bienheureuse Vierge Marie.
Ainsi, nous pouvons aussi dire que Marie est Avocate, aide, consolatrice : nulle addition n'en résulte quant à la dignité et à l'efficacité de l'Esprit Saint, Paraclet, Avocat, Consolateur.
Au contraire, Marie nous conduit à mieux vivre de l'Esprit Saint.
Le rôle de Marie comme avocate et auxiliatrice manifeste le rôle de l'Esprit Saint comme Avocat et Consolateur souverain.
Marie est la mère de Dieu, ce qui ne se pas à une simple fonction biologique. Son rôle comme avocate n'est pas une nécessité objective mais découle d'une disposition gratuite de Dieu (Cf. Lumen gentium 60).
Le rôle de Marie est certes subordonné à celui du Christ et de l'Esprit Saint, mais il est réel :
« Ce rôle subordonné de Marie, l'Eglise le professe sans hésitation ; elle ne cesse d'en faire l'expérience ; elle le recommande au coeur des fidèles. » (Cf. Lumen gentium 62)
Ainsi, nous pouvons appeler Marie "Avocate". Et c'est bien ce que fit saint Irénée au II° siècle, et, après lui, la tradition chrétienne.
Synthèse Françoise Breynaert