Les larmes de Marie sont sacrées, elles purifient le monde. Les apparitions de Kibeho au Rwanda (1981-1983) sous le vocable de Notre Dame des douleurs ont été reconnues en 2001. Nous donnons l'explication des larmes de Marie par l'une des voyantes, Nathalie (ou Anathalie). Puis Andrzej JAKACKI nous présentera la théologie des larmes de Marie dans le mystère du Christ et de l'Eglise (selon le concile Vatican II).
Témoignage de la voyante Nathalie[1].
Dialogue de Nathalie avec Marie le 4 juillet 1983 : « Quand un enfant est perdu, souvent il n'en sait rien, il ne ressent rien. Ce sont ses parents qui sont inquiets, qui sont tristes à cause de leur enfant. Vous aussi, vous avec du chagrin à cause de ce que nous sommes devenus. » (Dialogue de Nathalie avec Marie le 4 juillet 1983).
Nathalie rappelle l'apparition du 15 septembre 1983, lorsque Marie est apparue très attristée et a dit : « Je souffre parce que vous continuez à endurcir vos cœurs. Je souffre parce que beaucoup de personnes épousent les vices plutôt que les vertus. Je suis souffrante parce que vous ne respectez plus les commandements de Dieu. Je souffre de votre hypocrisie, je souffre parce qu'il n'y a plus d'amour parmi les gens. »
Le 29 octobre 1983, interprétant les douleurs de la Madone, Nathalie a prononcé des paroles de reproche envers les pécheurs : « Ce qui vous fait souffrir, c'est qu'un jour viendra où nous voudrons suivre ce que vous nous dites, à savoir vous aimer, vous servir, vous obéir et faire votre volonté, mais ce sera trop tard. »
Les larmes de Marie dans le mystère de l'Eglise :
« Les larmes de Marie sont le témoignage de sa présence dans l'histoire du Salut, elles sont les larmes de souffrance et de compassion cordiale d'une Mère pour ses enfants, que menace le mal spirituel ou physique.
Les larmes de Marie sont également des larmes de prière : la prière d'une Mère qui donne force à toute autre prière, et qui porte aussi les demandes de ceux qui ne prient pas. »[2]
Les larmes de Marie dans le mystère du Christ :
« Ses larmes sont aussi la révélation de la présence et de la proximité du Père miséricordieux, la participation dans les larmes du Christ.
Ce ne sont pas seulement des larmes de douleur, ce sont aussi des larmes d'espoir, qui adoucissent la dureté des cœurs et les ouvrent à la rencontre avec le Christ rédempteur. »[3]
[1] Andrzej JAKACKI, SAC, Apparitions de la « Mère du Verbe » à Kibeho. Pallotti-Presse, Kigali 2013, p. 286-287
[2] Andrzej JAKACKI, Ibid., p. 235-236
[3] Andrzej JAKACKI, Ibid., p. 236
Synthèse Françoise Breynaert