L'appel à l'adoration trouve son fondement dans la demande de Dieu à son peuple, par l'intermédiaire de Moïse :"Tu adoreras Dieu seul, et tu l'aimeras plus que tout." Tel est le premier des dix commandements.
Lorsque Dieu a rassemblé son peuple, en marche vers la Terre Promise, il l'a rassemblé dans l'adoration.
Pour vivre dans la foi au Dieu vivant, et pour y rester fidèle, l'adoration est essentielle, fondamentale. C'est Dieu lui-même qui dit à Moïse de transmettre cela au peuple élu.
Et cette adoration demandée de la part de Dieu n'est pas facultative. Elle est un commandement, une exigence de vie ; elle est le premier des dix commandements, les suivants ne faisant que découler du premier, qui est un tout.
Adorer et aimer : deux mots qui sont imbriqués l'un dans l'autre et qui ne peuvent être dissociés.
L'adoration du Dieu vivant est vitale pour l'être humain. S'il ne vit pas de cette adoration, il se détourne de son Dieu ; il l'oublie ; le délaisse pour tourner son coeur vers de faux dieux. C'est ce qu'a fait le peuple hébreu dans le désert. Pourtant Dieu ne cessait de lui donner des signes de son intervention. On comprend alors pourquoi Dieu a donné l'adoration à son peuple, comme un commandement. Sans cette vie d'adoration, le peuple n'est plus relié à son Dieu, par le lien de l'Amour.
Connaissant ce peuple oublieux, incrédule, et infidèle, Dieu lui donne les moyens de ne pas oublier, et vient à son aide de plusieurs manières :
- Il fait graver dans la pierre les commandements qu'il a dictés lui-même à Moïse, pour son peuple. Quel beau symbole ! Ainsi, pas un seul mot ne pourra être oublié, ni effacé, ni modifié. La Parole de Dieu demeure. Elle ne peut être changée. Les tables de pierre seront ensuite confiées au peuple qui les gardera, et pourra sans cesse s'y référer.
- Dieu veut rester présent au milieu des siens. Il manifeste sa Présence par une nuée : cette nuée lumineuse qui se posait à chaque étape, au-dessus de la Tente de la Rencontre. La Tente de la Rencontre était toujours plantée à quelque distance du camp. Ainsi, ceux qui désiraient prier et adorer, pouvaient s'éloigner du camp pour se rendre dans le silence de la Tente. Quant à ceux qui ne pouvaient quitter le camp, ils pouvaient adorer en se tournant en direction de la nuée, posée au-dessus de la Tente.
L'adoration a donc fait partie de la vie du peuple élu. Quand le peuple abandonne l'adoration, il abandonne en même temps son Dieu. Il y a là un précédent extrêmement important à saisir, car cela est toujours vrai pour nous actuellement.
Extraits de :
Marie Benoîte Angot,
Le Christ, Eucharistie éternelle
Ed. Mediaspaul - p.105-106