Ignace Briantchaninov (1807-1867), moine nommé évêque du Caucase russe en 1857 insistait particulièrement sur la componction.
La prière liturgique, les lectures personnelles des saintes Ecritures et toutes les méditations devaient se faire avec componction. Il aimait dire : [1]
« La vraie prière est la voix de la vraie pénitence » (II, 168)
« Au sacrement de pénitence on doit recourir le plus souvent possible. » (II, 478)
« L'humilité doit toujours être le fruit de la vigilance et de la sobriété. » (IV, 209)
« Le jeûne consiste en une incessante modération dans l'usage de la nourriture, jointe à un choix raisonnable des aliments. » (II, 107)
Et c'est avec cet esprit que l'orthodoxe « pense à Dieu à toute heure, partout ; ... le dimanche et jours de fête, il fréquente le temple de Dieu avec assiduité ; à la maison il prie matin et soir ; il est charitable envers les pauvres et les pèlerins, il fait pénitence pour ses péchés et communie, il supporte généreusement les peines envoyées par Dieu, il étudie avec ferveur la parole de Dieu. » (III, 531)
[1] Episkopa Ignatia, Œuvres de l'évêque Ignace, édition de 1865-1867, citées S. Tyszkiewick, dans Aa Vv, « la spiritualité orthodoxe russe », dans La mystique et les mystiques, DDB, Paris 1965, p. 463-518, p. 490