Ladislav Záborský. Passion du Christ.
On nomme « Passion du Christ » l’ensemble des événements qui ont précédé et accompagné la mort du Christ. Ces événements, qui ont été rapportés dans les
Évangiles ainsi que dans plusieurs textes apocryphes, précèdent la Résurrection du Christ, sa victoire sur la mort et le péché, que nous célébrons le jour de Pâques.
Cette Passion du Christ s’inscrit dans la Semaine Sainte, dernière semaine du Carême, qui débute par le dimanche des Rameaux.Elle fait suite au Jeudi Saint, qui commémore l’institution par Jésus de l’eucharistie, anticipe et donne le sens de la Passion, et permet au Christ de se donner à nous pour toujours.
La Passion du Christ se situe le Vendredi Saint et le Samedi Saint est le jour du grand repos, au cours duquel Jésus est allé visiter les enfers.
La vie du Christ, sa Passion et sa Résurrection sont attestées, notamment par le grand historiographe romain juif d'origine judéenne du 1er siècle Flavius-Josèphe, dans son œuvre Antiquités judaïques, XVIII, III.3.
Parmi toutes les datations possibles de la Passion du Christ, la seule retenue est le 4 avril 30
Le Christ savait qu’il subirait la Passion : il l’a lui-même annoncé à trois reprises dans les évangiles.
La Passion du Christ est célébrée et commémorée le Vendredi Saint. Elle est située la veille de la Pâque juive (Pessah)-qui, cette année là, coïncidait avec le shabbat- au moment où les agneaux sont immolés dans le temple. Elle comporte plusieurs temps forts, qu’il est possible de méditer, comme cela se fait dans le Rosaire, avec les mystères douloureux.
L’agonie de Jésus à Gethsémani
Giovanni di Paolo. La prière de Jésus dans le jardin de Gethsémani, XVès. Sailko, CC BY-SA 3.0
L’épisode que l’on nomme l’agonie dans le jardin de Gethsémani est placé immédiatement après la Cène, que nous célébrons le Jeudi Saint. C’est en ce jardin de Gethsémani qu’aura lieu l’arrestation de Jésus, son procès, son supplice, qui se terminera par la crucifixion.
Judas Iscariote, l’un des douze apôtres, étant parti pour livrer le Christ, Jésus se dirige vers le jardin de Gethsémani, où il se réunissait pendant la semaine après son entrée à Jérusalem avec ses disciples. Là, il prend à part les apôtres Pierre, Jacques et Jean, afin de prier avec eux son Père (Mt 26:36 ; Mc 14:43 ; Lc 22:47). Cet épisode de la prière de Jésus à Gethsémani est un moment bouleversant : le Christ vit ce moment d’angoisse dans la solitude, une angoisse telle qu’elle le fait suer du sang, pendant que les trois apôtres s’endorment.
La basilique de l’agonie, dans le jardin de Gethsémani. Berthold Werner, CC BY-SA 3.0
Le rocher où le Seigneur s’est prosterné pour prier dans le jardin de Gethsémani est vénéré au centre de la basilique de l’Agonie, à Jérusalem[i11] .
L’arrestation de Jésus
Le baiser de Judas. Fresque de l'école de Sienne, 14ès. Monastère de st Benoît (Sacro Speco, église supérieure), Subiaco (Rome).
Judas survient alors, accompagné d’une cohorte de soldats envoyés par les grands-prêtres juifs et les anciens. Selon le signe convenu avec eux, Judas désigne Jésus en lui donnant un baiser. Jésus est alors emmené devant les autorités juives pour être jugé.
Après son arrestation, Jésus est conduit devant le Sanhédrin Le procès de Jésus se déroule en deux temps ( en réalité en trois temps, puisque Jésus sera envoyé aussi à Hérode qui le renverra à Pilate) et donne lieu à un interrogatoire.
Duccio di Buoninsegna. Le Christ devant Caïphe. 1350. Domaine public, via Wikimedia Commons.
Le grand prêtre Caïphe interroge Jésus. Au cours de l’interrogatoire, Jésus révèle alors être le Messie. Alors que le Sanhédrin hésite à faire mourir Jésus, Caïphe emporte la décision en déclarant:
« Vous ne songez même pas qu'il est de votre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation ne périsse pas tout entière. » (Jn 11, 50).
Saint Jean voit dans cette parole la prophétie de l’œuvre de Jésus.
Jésus est donc condamné à mort pour blasphème.
Jan Baegert. Le Christ devant Pilate, v. 1530. Baegert, Jan, avant 1535, Public domain, via Wikimedia Commons.
Les juifs n’avaient plus le droit d'appliquer la peine de mort. Il fallait donc, pour pouvoir condamner Jésus à mort, un nouveau procès et un chef d’accusation qui relève du droit romain. Les autorités du Temple dirent à Pilate, le gouverneur romain de Jérusalem et de la Judée, que Jésus pervertissait le peuple, refusait le tribut de César et se faisait appeler messie et roi. Pilate tenta de relâcher Jésus, ne trouvant aucun motif de condamnation. Dans l’évangile de Matthieu (Mt.27, 24), Pilate se lave les mains pour dégager sa responsabilité de cette mort[1].
Or, à l'occasion de fêtes locales, les Romains avaient coutume d’accorder des amnisties générales. Pilate proposa donc de libérer soit Jésus, soit Barabbas, un brigand (dont le nom signifie Fils du Père !), et la foule, poussée par les grands prêtres, demanda la crucifixion de Jésus.
Martin Schongauer. Flagellation. Détail du retable d'issenheim, v. 1515.
La flagellation est attestée dans les évangiles de Marc, Matthieu et Jean. Le Christ, lié à une colonne, a reçu, pendant 3/4 d'heure, de très nombreux coups de fouet – avec un fouet dont les lanières étaient lestées d’os ou de métal (ou d'un long clou). Le saint linceul de Turin ou Saint Suaire montre qu'il aurait reçu entre 100 et 150 coups, qui ont été administrés par des soldats romains- la tradition juive interdisant de donner plus de 39 coups pour éviter les décès. Ce grand nombre de coups de fouet explique en partie le décès rapide du Christ sur la croix.
Le couronnement d’épines
Le couronnement d’épines. Livre des heures de Charles d’Angoulême, fin du XVès. Cardeña2, CC BY-SA 3.0
Cette flagellation a été suivie du couronnement d’épines. Le Christ a été à nouveau frappé à coups de bâtons sur la tête pour enfoncer sa couronne d'épines encore plus profondément.
Jésus, nous disent les évangiles de Marc, Matthieu et Jean, est emmené au prétoire. Les soldats, pour se moquer de lui, le revêtent d’une tunique pourpre, attribut royal appelée clamyde, lui enfoncent une couronne d’épines sur la tête, un roseau en guise de sceptre et l’acclament comme roi des juifs. Certains Pères de l’Église ont interprété cette scène comme étant la réalisation du couronnement de Jésus en ce monde.
Ph. de Champaigne. Ecce homo, 1560. Philippe de Champaigne, Domaine public, via Wikimedia Commons.
Jésus doit porter sa croix jusqu’au lieu de son supplice. Dans le chemin de croix, on évoque trois chutes de Jésus et les soldats choisissent un passant, Simon de Cyrène, pour porter la croix de Jésus. Le Christ a révélé à st Bernard de Clairvaux que le portement de croix causa au Christ une plaie
" profonde de trois doigts et trois os découverts sur l’épaule. Cette plaie qui n’est pas connue des hommes m’a occasionné plus de peine et de douleur que toutes les autres."
Le Christ lui donna également une prière en l'honneur de la Sainte Plaie de l'épaule, à réciter quotidiennement pour obtenir la rémission des péchés véniels et mortels, et la grâce d’une bonne mort.
Arrivé au lieu du supplice, le Golgotha ou Calvaire, nommé aussi « lieu du crâne », sur une colline située à l'extérieur de Jérusalem, Jésus est alors crucifié, et l’on place au-dessus de sa tête l’inscription « Jésus, roi des juifs ». Ce terrible supplice lui est infligé ainsi qu’à deux brigands, dont l’un, Dismas - le bon larron- obtiendra miséricorde pour ses péchés en recevant l’assurance d’être sauvé.
Jésus meurt et on ne lui brise pas les os, comme cela est écrit dans l’évangile de Jean (Jn 19,33) et dans le psaume 34 :
« Il garde tous ses os, aucun d'eux n'est brisé ».
Saint Jean relie explicitement la prescription que l’on trouve dans l’Exode à propos de l’agneau pascal de ne pas briser ses os (Exode, 12, 46) au fait de ne pas briser les os du Christ, lui qui est l’Agneau de Dieu (Jn 19, 36, et Jn 1,29).
Fra Angelico. Déposition, 1436. Public domain, via Wikimedia Commons.
La Passion du Christ se termine par l’ensevelissement de Jésus, qui termine le récit de la Passion du Christ.La Passion du Christ a été rapportée dans les évangiles : on parle ainsi de Passion selon saint Jean, selon saint Matthieu, etc.
La Passion du Christ, nous explique le pape Benoît XVI, est une Passion de gloire. Cette passion du Christ est, en effet, volontaire et glorieuse, comme le dit saint Cyrille de Jérusalem, docteur de l’Église du IVès. Elle accomplit les prophéties.
Saint Romanos le Mélode, dans son Hymne 35, intitulée Marie suit Jésus vers la croix, fait ainsi parler Jésus à Marie:
« Ne fais pas paraître amer le jour de la Passion, car c’est pour lui que moi, le doux, je suis enfin descendu des cieux, comme la manne, non plus sur le mont Sinaï, mais dans ton sein. [...]
En cette chair je souffre, en elle je sauve.
Ne pleure donc pas, mère, crie plutôt ainsi : C’est volontairement qu’il endure sa Passion, mon fils et mon Dieu ! [...]
(…)
Rassure-toi, mère : tu seras la première à me voir au sortir du tombeau. Je viendrai te montrer à quelles peines j’ai racheté Adam et quelles sueurs j’ai versées pour lui. A mes amis j’en révèlerai les marques, que je montrerai dans mes mains.
Et alors tu contempleras, ò mère, Ève vivante comme auparavant, et tu crieras joyeusement : Il a sauvé mes parents, mon fils et mon Dieu ! »
St Paul, dans son Épître aux Philippiens (Ph 3), a parlé de la sagesse de la croix. Le père Cantalamessa a relevé la double portée chez st Paul de la croix qui sépare et qui unit.
Dans La Crèche et la Croix, conférence prononcée en janvier 1931 sur le mystère de Noël et quatre méditations sur le thème de la Croix et du mystère pascal, composées entre 1934 et 1941, Sainte Édith Stein (1891-1942) nous offre une méditation sur le Chemin de Croix, mettant en lumière le fait que Jésus n’était pas seul, mais que plusieurs personnes le soutenaient, dont sa mère, la Vierge Marie, et saint Jean. En effet, les évangiles rapportent que la Vierge Marie était présente lors de la Passion de son divin Fils Jésus-Christ. Elle fut même, avec Jean le « disciple que Jésus aimait », la seule à demeurer au pied de la Croix au moment ultime : tous les autres Apôtres avaient fui.
La Vierge Marie a souffert la Passion avec son fils, et l’on célèbre, le 15 septembre, la mémoire liturgique obligatoire de « Notre Dame des douleurs ». Elle est d’ailleurs représentée dans la basilique du Saint Sépulcre de Jérusalem.
La participation de Marie à la souffrance du Rédempteur est un thème qui est déjà présent dans les textes patristiques orientaux, comme ceux de saint Ephrem de Nisibe, au IVès, et de saint Romanos le Mélode, au VIès, et l’on peut parler de coopération de la Vierge Marie à la Rédemption.
Méliton de Sardes avait employé dès le IIès une métaphore pour désigner Marie comme « la belle Agnelle », expression permet de comprendre que, très tôt, Marie a été intimement associée au salut. Le titre de «coopératrice » de la Rédemption a d’ailleurs été employé très tôt par saint Augustin ((354-430), Docteur de l’Église, dans son De Sancta Virginitate, (6; PL 40, 399); Saint Syméon Métaphraste, au Xès, a également médité sur la façon dont la Vierge Marie a été unie à son Fils durant sa Passion. On peut donc dire que la Passion du Christ est compassion de Marie, comme le dit la mystique médiévale sainte Angèle de Foligno.
Si Marie est la fille de Sion au pied de la croix, nous explique le père Cantalamessa, elle reçoit également de son Fils la mission de sa maternité élargie. En effet, Jésus a fait don par amour de sa mère au disciple, à l'Église et à l'humanité, à travers l’une des sept paroles qu’il a prononcées en croix, comme le rapporte l’évangile de saint Jean :
« Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d'elle, le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : "Femme, voici ton fils." Puis il dit au disciple : "Voici ta mère ." Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit comme sienne. »(Jn 19,25-27)
La tradition médiévale a longuement commenté cette maternité spirituelle de Marie, qui prend source au pied de la croix. Marie au pied de la croix devient en effet notre mère. Ainsi, médiation et maternité spirituelle sont intimement liées, comme l’explique st Aelred de Riévaulx, dès le XIIès. Le saint pape Jean-Paul II, dans son encyclique Redemptoris Mater, a développé cette médiation maternelle de la Vierge Marie.
Il est impossible de recenser l’ensemble des représentations de la Passion du Christ dans l’art, tant elle a été représentée, dans les deux traditions, orientale et occidentale, de l’histoire de l’art. Il est cependant possible de discerner plusieurs orientations, selon que les artistes ont opté pour une représentation plus ou moins réaliste, et plus ou moins conforme aux récits des évangiles, des différents épisodes de la Passion du Christ, ou, au contraire, pour une représentation symbolique, à visée plus ou moins théologique.
Les chemins de croix permettent, par la représentation de quatorze étapes ou stations de la Passion du Christ (dont certaines sont issues de la tradition et non rapportés dans les évangiles) de s’unir aux souffrances que le Christ a endurées pour nous sauver. Symbolisant la Via Crucis ou véritable chemin de Croix, Via dolorosa- que la Vierge Marie a souvent emprunté à Jérusalem-, ils donnent lieu à une cérémonie, qui a lieu pendant le Carême et le jour du vendredi Saint. La procession permet de méditer et de prier devant chacune des quatorze stations. On peut citer par exemple le très beau chemin de croix que l'artiste Macha Chmakoff vient de terminer pour une église de Lisbonne.
Andrea Orcagna. Trône de Grâce, XIVès. Orcagna, CC0, via Wikimedia Commons.
Le trône de Grâce est une représentation symbolique, trinitaire, de la Passion du Christ. Dieu le Père tient les bras de la Croix, et l’Esprit Saint, sous forme d’une colombe nimbée, surplombe l’ensemble, unissant le Père et le Fils. La participation de la Vierge Marie est également représentée par les artistes: La Vierge à l’Enfant de Jan Gossaert (1527) en est un exemple saisissant. Les bras en croix du Christ enfant forment un symbole pictural très porteur de sens, puisqu’ils annoncent la Passion du Christ et intègrent la Vierge Marie à ce consentement.
Jan Gossaert, Vierge à l'enfant, 1527. Le Christ, porté par sa mère, se présente les bras en croix. Jan Gossaert, Public domain, via Wikimedia Commons.
La Vierge Marie est souvent représentée avec st Jean au pied de la croix. Elle est généralement représentée à la droite du Christ, tandis que le disciple, st Jean, se tient à gauche et nous représente.
Dans l’icône que l’on voit ci-dessous, la Vierge Marie, défaillante, est représentée les bras en croix, symbole de sa participation, par sa souffrance, à la Passion du Christ.
Crucifixion avec la Vierge Marie, représentée les bras en croix (icône).
D’autres artistes représentent le Christ sous la forme symbolique d’un agneau : c’est l’Agneau de Dieu, portant victorieusement sa croix.
Agnus Dei sur une clef de voûte de l'abbatiale de Saint-Avit-Sénieur, Dordogne. ochen Jahnke, GFDL 1.2
Enguerrand Quarton. La Pieta de Villeneuve-lès-Avignon. Enguerrand Quarton, CC BY-SA 4.0
La Pieta est un thème iconographique très important aux XIVè et XVès. Il représente La Vierge Marie tenant sur ses genoux son fils Jésus-Christ après sa descente de croix.
La Passion du Christ a donné lieu à de nombreuses compositions musicales. Parmi les plus célèbres, on peut citer l'hymne latine grégorienne de la Passion intitulée Vexilla Regis, datant du vie siècle, attribuée à Venance Fortunat (cliquez sur ♪ pour entendre), et composée pour la procession à l’occasion de la translation de la relique de la Sainte Croix à l'abbaye Sainte-Croix de Poitiers.
L'hymne grégorienne du XIIIe siècle Pange lingua Panloriosi Corporis mysterium a été composée par saint Thomas d'Aquin en 1264 à l'occasion de la Fête-Dieu: elle présente la Dernière Cène, au cours de laquelle Jésus nous a laissé l'admirable Sacrement de son Corps et de son Sang et glorifie l'institution de l'Eucharistie.
La Passion du Christ a donné lieu à de nombreuses compositions musicales, formant un véritable genre musical: les Passions, dont les plus célèbres sont celles de J.-S. Bach (selon st Matthieu , selon st Jean). L' illustration musicale de la Passion du Christ a traversé les siècles jusqu’à notre époque, avec par exemple, la Passion du Christ du compositeur estonien Arvo Pärt en 1982 ('Passio': St John Passion).
La Passion du Christ a été également représentée, dès le Moyen Age: ces Passions théâtrales sont un genre théâtral qui s’enracine dans la tradition des mystères. Cette forme théâtrale s’est développée à la fin du Moyen Age. Les Passions étaient jouées dans les villes, à l’occasion de fêtes religieuses. La plus célèbre est celle d’Arnoul Gréban, auteur du Mystère de la Passion (XVès). Ces réécritures de la Passion du Christ, qui captivaient le public, permettaient d’insérer des chants, de la musique, mais aussi tout un discours moral, intégré dans une mise en scène importante.
La Passion du Christ est évoquée de façon voilée et discrète dans le très célèbre peplum du réalisateur américain William Wyler réalisé en 1959, Ben Hur, ou dans le film franco-italien L'Évangile selon saint Matthieu réalisé par Pier Paolo Pasolini et sorti en 1964. Le film de Mel Gibson, intitulé La Passion du Christ (2004), retrace, avec des ‘flashback’ sur les moments principaux de la vie publique du Christ, les dernières heures de la vie du Christ et sa Résurrection. Mel Gibson témoigne du fait qu'il a réalisé ce film à partir des évangiles, mais également avec ce qu'en disent les mystiques (en particulier A.-C. Emmerich).
[1] Saint Matthieu rapporte-ce que confirme La Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich, que la femme de Pilate,
Claudia Procula, avait reçu un songe et qu’elle avait averti son époux de ne pas condamner le Christ à mort. Séparée de Pilate après la Passion du Christ, elle s’est convertie au christianisme. L'épouse de Pilate est célébrée comme sainte par certaines Églises chrétiennes orientales. Gertrud von Le Fort a écrit une nouvelle à son sujet, qui s’intitule L’Épouse de Pilate.
[2] Ces témoignages de mystiques ont inspiré la version de la flagellation que nous a donnée Mel Gibson dans son film : "La Passion du Christ".