46.1 Je revois la solitude pierreuse que j’avais déjà vue à ma gauche dans la vision du baptême de Jésus au Jourdain. Je dois cependant y avoir pénétré profondément, parce que je ne vois plus le beau fleuve aux eaux lentes et bleues ni la veine verte qui le longe sur ses deux rives, alimentée par cette artère aquatique. Ici, rien d’autre que la solitude, des pierres, une terre tellement brûlée qu’elle en est réduite à l’état de poussière jaunâtre qu’à chaque instant le vent soulève en petits tourbillons. On dirait le souffle d’une bouche fiévreuse tant ils sont secs et brûlants, et la poussière qui pénètre dans le nez et la gorge est une vraie torture. Ici et là, de très rares petits buissons épineux dont on ne sait comment ils peuvent résister dans cette désolation. On dirait des touffes de cheveux sur le crâne d’un homme chauve. Au-dessus, un ciel d’un bleu impitoyable, en bas le sol aride, et tout autour, des rochers et le silence. C’est tout ce que je vois comme nature.
46.2 Un énorme rocher, façonné comme j’essaie de le dessiner, forme un embryon de grotte. Assis sur une grosse pierre traînée à l’intérieur, Jésus se tient adossé à la paroi à l’endroit que je signalepar un +.
Il s’y repose du soleil brûlant. Mon conseiller intérieur m’indique que cette pierre sur laquelle il est assis lui sert aussi d’agenouilloir et d’oreiller quand il prend quelques brèves heures de repos, enroulé dans son manteau à la lueur des étoiles et dans l’air froid de la nuit. En effet, tout près de là, se trouve la besace que je lui ai vu prendre à son départ de Nazareth. C’est tout ce qu’il possède et, comme elle est flasque, je comprends qu’elle a été vidée du peu de nourriture qu’y avait mise Marie.
Jésus est très maigre et pâle. Il est assis, les coudes appuyés sur les genoux, les avant-bras en avant, les mains jointes et les doigts entrelacés. Il médite. De temps à autre il lève les yeux et promène son regard alentour et observe le soleil presque au zénith dans le ciel bleu. En particulier après avoir examiné les alentours et levé les yeux vers la lumière du soleil, il les referme et s’appuie au rocher qui lui sert d’abri, comme pris de vertige.
46.3 C’est alors que je vois apparaître l’horrible gueule de Satan.
Il ne se présente pas sous la forme où nous nous le représentons avec cornes, queue, etc. On dirait un Bédouin enveloppé dans son habit et son manteau qui ressemble à un domino de mascarade. Sur la tête, le turban dont les pans lui descendent jusqu’aux épaules pour les abriter et sur les côtés du visage, de sorte qu’on n’en voit qu’un triangle étroit, très brun avec des lèvres minces et tordues, des yeux très noirs et enfoncés, d’où sortent des éclairs magnétiques. Deux pupilles vous pénètrent jusqu’au fond du cœur, mais on n’y lit rien, sinon un seul mot : mystère. C’est tout le contraire du regard de Jésus qui vous fascine lui aussi par ses effluves magnétiques qui vous pénètrent jusqu’au cœur, mais où on ne lit que bonté et amour pour vous. Le regard de Jésus est pour l’âme une caresse, celui de Satan un double poignard qui vous transperce et vous brûle.
46.4 Il s’approche de Jésus :
« Tu es seul ? »
Jésus le regarde sans répondre.
« Comment es-tu arrivé ici ? Tu t’es perdu ? »
Jésus le regarde de nouveau et se tait.
« Si j’avais de l’eau dans ma gourde, je t’en donnerais. Mais je n’en ai pas moi-même. Mon cheval est mort et je me dirige à pied vers le gué. Là je boirai et je trouverai quelqu’un qui me donne un pain. Je connais la route. Viens avec moi, je te conduirai. »
Jésus ne lève même pas les yeux.
« Tu ne réponds pas ? Sais-tu que si tu restes ici tu vas mourir ? Déjà le vent se lève. Il va y avoir la tempête. Viens. »
Jésus serre les mains en une prière muette.
« Ah ! C’est donc bien toi ? Depuis le temps que je te cherche ! Et maintenant, cela fait si longtemps que je t’observe. Depuis le moment où tu as été baptisé. Tu appelles l’Eternel ? Il est bien loin ! Maintenant tu es sur terre et au milieu des hommes. Or chez les hommes, c’est moi qui suis roi. Pourtant, tu me fais pitié et je veux t’aider parce que tu es bon et que tu es venu te sacrifier pour rien. Les hommes te haïront à cause de ta bonté. Ils ne comprennent qu’or, mangeaille et jouissance. Sacrifice, souffrance, obéissance sont pour eux des paroles mortes, plus mortes que cette terre-ci et ses alentours. Ils sont plus arides encore que cette poussière. Il n’est que le serpent pour se cacher ici en attendant de mordre et aussi le chacal pour te mettre en pièces. Allons, viens. Ils ne méritent pas que l’on souffre pour eux. Je les connais mieux que toi. »
Satan s’est assis en face de Jésus. Il le fouille de son regard terrible et sourit de sa bouche de serpent. Jésus se tait toujours et prie mentalement.
46.5 « Tu te défies de moi. Tu as tort. Je suis la sagesse de la terre. Je puis te servir de maître pour t’aider à triompher. Vois : l’important, c’est de triompher. Puis, une fois qu’on s’est imposé au monde et qu’on l’a séduit, on le mène où l’on veut. Mais il faut d’abord être comme cela leur plaît, comme eux, les séduire en leur faisant croire que nous les admirons et que nous suivons leurs pensées.
Tu es jeune et beau. Commence par la femme. C’est toujours par elle qu’on doit commencer. Je me suis trompé en menant la femme à la désobéissance. J’aurais dû la conseiller d’une autre manière. J’en aurais fait un meilleur instrument et j’aurais vaincu Dieu. J’ai été trop pressé. Mais toi ! Je te l’enseigne car il y a eu un jour où je t’ai regardé avec une joie[89] angélique et un reste de cet amour est demeuré en moi. Mais toi, écoute-moi et profite de mon expérience. Donne-toi une compagne. Elle réussira là où tu ne le pourras. Tu es le nouvel Adam : tu dois avoir ton Eve.
Et puis, comment peux-tu comprendre et guérir les maladies de la sensualité, si tu ne sais pas ce que c’est ? Ne sais-tu pas que la femme est le noyau d’où naît la plante de la passion et de l’orgueil ? Pourquoi l’homme veut-il régner ? Pourquoi veut-il être riche, puissant ? Pour posséder la femme. Elle est comme l’alouette. Elle a besoin d’un scintillement qui l’attire. L’or et la domination sont les deux faces du miroir qui attire les femmes et la cause des maux du monde. Regarde : derrière mille délits d’apparences diverses, il y en a neuf cents, au moins, qui s’enracinent dans la soif de possession de la femme ou dans la volonté d’une femme qui brûle d’un désir que l’homme ne satisfait pas encore, ou ne satisfait plus. Va vers la femme si tu veux savoir ce qu’est la vie et, après seulement, tu sauras soigner et guérir les maux de l’humanité.
Elle est belle, tu sais, la femme ! Il n’est rien de plus beau au monde. L’homme possède la pensée et la force. Mais la femme ! Sa pensée est un parfum, son contact est caresse de fleurs. Sa grâce est un vin enivrant, sa faiblesse est comme un écheveau de soie ou les boucles d’un bébé entre les mains de l’homme, sa caresse est une force qui se communique à la nôtre et l’enflamme. La souffrance disparaît, tout comme la fatigue et les soucis quand on s’approche d’une femme. Elle est entre nos bras comme un bouquet de fleurs.
46.6 Mais, imbécile que je suis ! Tu as faim et je te parle de femme. Ta vigueur est épuisée. C’est la raison pour laquelle ce parfum de la terre, cette fleur de la création, ce fruit qui donne et suscite l’amour te paraît sans valeur. Mais regarde ces pierres, vois comme elles sont rondes et polies, dorées sous les rayons du soleil couchant. Ne dirait-on pas des pains ? Toi, le Fils de Dieu, tu n’as qu’à dire : “ Je le veux ”, pour qu’elles deviennent un pain qui sent bon, comme celui qu’à cette heure-ci les ménagères sortent du four pour le repas de la famille. Et, si tu le veux, ces acacias si secs ne peuvent-ils pas se couvrir de fruits délicieux, de dattes sucrées comme le miel ? Rassasie-toi, Fils de Dieu. Tu es le Maître de la terre. Elle se penche pour se mettre à tes pieds et apaiser ta faim.
Tu vois comme tu pâlis et chancelles, rien qu’à entendre parler de pain ! Pauvre Jésus ! Es-tu affaibli au point de ne plus pouvoir commander au miracle ? Veux-tu que je le fasse pour toi ? Je ne suis pas à ton niveau, mais je peux faire quelque chose. Je me priverai pendant un an de ma force, je la rassemblerai toute, mais je veux te servir parce que tu es bon et que je me souviens toujours que tu es mon Dieu, même si maintenant j’ai démérité de te donner ce nom. Aide-moi de ta prière pour que je puisse…
– Tais-toi. “ L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui vient de Dieu. ” »
Le démon a un sursaut de rage. Il grince des dents et serre les poings, mais il se maîtrise et ses dents se desserrent pour ébaucher un sourire.
« Je comprends. Tu es au-dessus des nécessités de la terre et cela te dégoûte de te servir de moi. Je l’ai mérité. 46.7 Mais alors viens voir ce qui se passe dans la Maison de Dieu. Vois comme les prêtres eux-mêmes ne se refusent pas à composer entre l’esprit et la chair, parce que, enfin, ce sont des hommes et non pas des anges. Fais un miracle spirituel. Je te porte sur le pinacle du Temple et là-haut, tu te transfigures en une merveilleuse beauté. Ensuite, appelle les cohortes angéliques et dis-leur de te faire de leurs ailes entrelacées une estrade pour tes pieds et de te faire descendre ainsi dans la cour principale. Qu’ils te voient et se rappellent qu’il y a un Dieu. Ces manifestations sont parfois nécessaires parce que l’homme a une mémoire bien courte, spécialement pour ce qui est spirituel. Tu sais comme les anges seront heureux de te donner un lieu où poser ton pied et une échelle pour que tu descendes !
– Il a été dit : “ Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu. ”
– Tu comprends que ton apparition elle-même n’y changerait rien et que le Temple continuerait à être marché et corruption. Ta divine sagesse sait que les cœurs des ministres du Temple sont un nid de vipères qui s’entredévorent pour arriver au pouvoir. Il n’y a pour les dompter que la puissance humaine.
46.8 Alors, viens. Adore-moi. Je te donnerai la terre. Alexandre, Cyrus, César, tous les plus grands conquérants du passé ou encore en vie seront semblables à de vulgaires chefs de caravanes par rapport à toi qui auras tous les royaumes de la terre sous ton sceptre, et avec eux toutes les richesses, toutes les splendeurs de la terre, et puis les femmes, les chevaux, les soldats et les temples. Tu pourras élever partout ton Signe quand tu seras le Roi des rois et le Seigneur du monde. Alors, tu seras obéi et vénéré par le peuple et les prêtres. Toutes les castes t’honoreront et te serviront parce que tu seras le Puissant, l’Unique, le Seigneur.
Adore-moi un seul instant ! Désaltère ma soif d’être adoré ! C’est elle qui m’a perdu. Mais elle est restée en moi et me brûle. Les flammes de l’enfer sont fraîcheur de l’air au matin, en comparaison de ce feu qui me brûle intérieurement. C’est mon enfer, cette soif. Un instant, un seul instant, ô Christ, toi qui es bon ! Un instant de joie pour l’éternel Torturé ! Fais-moi éprouver ce que veut dire être Dieu et je te serai dévoué, obéissant comme un esclave pour toute la vie, dans toutes tes entreprises. Un instant, un seul instant, et je ne te tourmenterai plus ! »
Alors Satan se jette à genoux en le suppliant.
46.9 Jésus, au contraire, s’est levé. Amaigri après ces jours de jeûne, il semble encore plus grand. Son visage est terrible de sévérité et de puissance. Ses yeux sont deux saphirs qui jettent des flammes. Sa voix est un tonnerre qui résonne dans la cavité du rocher et se répand sur les roches et la terre désolée, quand il dit :
« Va-t’en, Satan. Il est écrit : “ C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras et à lui seul tu rendras un culte. ” »
Satan saute sur ses pieds avec un cri déchirant de damné et de haine inexprimable. Sa fureur, sa colère fumante sont terribles à voir. Puis il disparaît avec un nouveau hurlement de malédiction.
46.10 Jésus, fatigué, se rassied et appuie sa tête contre le rocher. Il paraît à bout, exténué. Mais des êtres angéliques viennent de leurs ailes renouveler l’air dans la chaleur étouffante de la grotte, la purifiant et la rafraîchissant. Jésus ouvre les yeux et sourit. Je ne le vois pas manger. On dirait qu’il se nourrit du parfum du paradis et en sort revigoré.
Le soleil disparaît au couchant. Jésus saisit sa besace vide et, accompagné par les anges dont le vol lui fait une douce lumière au-dessus de la tête, tandis que la nuit tombe très rapidement, il se dirige vers l’est ou plutôt vers le nord-est. Il a repris son expression habituelle, sa démarche assurée. Il lui reste seulement comme souvenir de son jeûne prolongé un aspect plus ascétique, avec son visage amaigri et pâle et ses yeux pleins d’une joie extasiée qui n’est pas de cette terre.
Enseignement de Jésus
Comment vaincre les tentations
46.11 Jésus dit :
« Hier, tu n’avais pas la force que te donne ma volonté et tu n’étais en conséquence qu’un être à moitié vivant. J’ai permis à tes membres de se reposer et je t’ai fait faire l’unique jeûne qui te pèse : celui de ma parole. Pauvre Maria ! Tu as vécu le mercredi des Cendres. En tout tu as senti le goût de la cendre, parce que tu étais sans ton Maître. Je n’ai pas manifesté ma présence, mais j’étais là.
Ce matin, puisque l’angoisse est réciproque, je t’ai murmuré dans ton demi-sommeil : “ Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, donne-nous la paix. ” Je te l’ai fait répéter plusieurs fois et je l’ai répété en même temps. Tu as cru que j’allais en parler. Non. Il y avait d’abord le sujet que je t’ai montré et que je t’expliquerai. Plus tard, ce soir, je t’expliquerai l’autre.
46.12 Satan, tu l’as vu, se présente toujours sous un jour sympathique, sous un aspect ordinaire. Si les âmes sont attentives et surtout en contact spirituel avec Dieu, elles se rendent compte de cette observation qui les rend circonspectes et promptes pour combattre les embûches du démon. Mais si les âmes sont inattentives au divin, séparées de lui par des attraits charnels qui les envahissent et les rendent sourdes, si elles ne recherchent pas le secours de la prière qui les unit à Dieu et fait couler sa force comme par un canal dans le cœur de l’homme, il leur est bien difficile de se rendre compte du piège dissimulé sous une apparence inoffensive, et elles y tombent. S’en dégager après cela est très difficile.
46.13 Les deux chemins que prend plus communément Satan pour arriver aux âmes sont l’attrait charnel et la gourmandise. Il commence toujours par le côté matériel de la nature. Après l’avoir démantelé et asservi, il porte son attaque contre la partie supérieure.
D’abord le côté moral : la pensée avec son orgueil et ses convoitises ; puis l’esprit, en lui enlevant non seulement l’amour, mais aussi la crainte de Dieu. La vie spirituelle n’existe plus quand l’homme a remplacé l’amour divin par d’autres amours humaines. C’est alors que l’homme s’abandonne corps et âme à Satan pour parvenir aux jouissances qu’il recherche, pour s’y attacher toujours plus.
46.14 Tu as vu comment, moi, je me suis comporté : silence et prière. Silence. Car si Satan exerce son entreprise de séduction et cherche à nous circonvenir, on doit le supporter sans sottes impatiences et sans peurs lâches, mais réagir avec fermeté à sa présence, et par la prière à ses séductions.
Inutile de discuter avec Satan. C’est lui qui serait victorieux car il est fort en dialectique. Il n’y a que Dieu pour le vaincre, c’est pourquoi il vous faut recourir à Dieu qui parle pour nous, par nous, montrer à Satan ce Nom et ce Signe, non pas écrits sur un papier ou gravés sur le bois, mais inscrits et gravés dans les cœurs : mon Nom, mon Signe. Lorsque Satan insinue qu’il est comme Dieu, ne lui répliquez qu’en vous servant de la parole de Dieu[90]. Il ne la supporte pas.
46.15 Après le combat vient la victoire ; les anges servent le vainqueur et le protègent contre la haine de Satan. Ils le réconfortent par une rosée céleste, par la grâce qu’ils déversent à pleines mains dans le cœur du fils fidèle, par une bénédiction qui est caresse pour l’âme.
Il faut avoir la volonté de vaincre Satan, la foi en Dieu et en son aide, la foi dans la puissance de la prière et la bonté du Seigneur. Alors Satan ne peut faire aucun mal.
Va en paix. Ce soir, je te réjouirai avec le reste. »
[89] joie et amour se rapportent aux anges, ces esprits purs dont la création et la fonction (qui exclut le privilège, réservé à l’homme, de pouvoir coopérer à la Rédemption, comme cela est précisé en 96.5) seront éclaircies en 266.11 et en note en 428.4.Bien qu’ange rebelle, Lucifer possédait à l’origine les prérogatives des anges. L’œuvre de Maria Valtorta parle de sa chute ou du fait qu’il a été chassé du Ciel – ce qui semble esquissé en Is 14, 12 – au moins dans les passages suivants : 17.3 ; 69.4 ; 96.2 ; 131.2 ; 244.6 ; 265.4 ; 317.4 ; 414.8 ; 448.2 ; 483.3 ; 486.4/5 ; 487.6/7 (sur la faute des anges rebelles sans espoir de rédemption) ; 507.9 ; 515.3 ; 537.7.En ce qui concerne notre passage des tentations de Jésus, Maria Valtorta note sur une copie dactylographiée : «Le caractère de serpent de Lucifer est ici pleinement révélé. Chaque parole est un mensonge et voudrait être séduction, et même son affirmation qu’il demeure encore en lui un reste d’amour alors que c’est la haine et la haine seule, envers Dieu, le Christ et l’homme, qui le pousse à essayer de détruire et d’anéantir le fruit de l’Incarnation. Il a tant de haine que sa malice devient sottise : la sottise de penser pouvoir faire pécher le Christ.»De même que Michel est le nom du prince des anges (note de 376.10), Lucifer est devenu le nom du prince des démons (ou encore Satan et Belzébuth). En 243.9, il est assimilé au Serpent tentateur. Le démon porte encore les noms de Mammon (personnification de la richesse matérielle) et Léviathan (note en 254.1).
[90] la parole de Dieu, que Jésus, en répliquant à Satan, à tiré de : Dt 6, 13.16 ; 8, 3.