Saint Hilaire de Poitiers écrivit, pendant son exil (356-359), écrivit ceci :
« Survenant l'Esprit Saint sanctifia intérieurement la Vierge et, soufflant en elle - car "Esprit souffle où il veut" (Jn 3,8)- , s'immisça à la réalité humaine de la chair ; il s'empara par sa force et son pouvoir de ce qui lui était étranger.
Et, de crainte qu'en raison de la faiblesse du corps humain, ne survienne quelque défaillance, la puissance du Très-Haut couvrit la Vierge de son ombre (Lc 1,35), confortant pour ainsi dire sa faiblesse par cette ombre répandue autour d'elle : ainsi cette ombre de la puissance divine adapterait la substance corporelle à l'efficace inséminative de l'Esprit qui entrait en elle. Voilà pour la dignité de la conception. »[1]
[1] HILAIRE de Poitiers, La Trinité II, 26, traduction par G. M. de Durand (†), Ch. Morel et G. Pelland, edition du Cerf, Paris, 1999, p. 319