L'icône de la Vierge Episkepsis fait partie des icônes constituant l'exposition permanente du Musée Byzantin et Chrétien d'Athènes.
Il s'agit d'une icône en mosaïque, élaborée vers la fin du XIIIe siècle.
Elle fait partie de la collection des réfugiés (les réfugiés qui ont quitté les zones occidentales de la Turquie en 1922, à la fin de la guerre greco-turque (où la Grèce a rêvé d'une sorte de nouvel Empire byzantin qui inclurait les territoires peuplés de Grecs mais encore situés à l'extérieur des frontières nationales, notamment à Constantinople).
Cette icône provient de la ville de Triglia, en Asie Mineure. Par ses dimensions importantes et sa splendeur, nous déduisons que sa fabrication était destinée à un monument ecclésiastique important. La sauvegarde des objets sacrés apportés par les réfugiés a pris un caractère officiel et a été assumée par l'État.
Les icônes mosaïques sont fragiles, à cause de leur technique de fabrication. Les tesserae étaient posés au moyen de cire d'abeille sur une planche en bois. Ces tesserae étaient constitués de pâte de verre, d'émail, de marbre coloré ainsi que de pierres précieuses ou semi-précieuses. Des tesserae en bronze doré ou en argent étaient utilisés pour les fonds.
Les tesserae d'Episkepsis sont fabriqués en pâte de verre.
L'épithète Episkepsis (refuge) fait allusion aux interventions miraculeuses de la Vierge en cas de besoin. Elle est « le refuge du malade » : la tendre mère qui protège les Chrétiens sous son refuge.
En 2002, la paroisse de l'église de Koimesis à Raphina a exprimé sa volonté auprès du musée que l'icône d'Episkepsis soit exposée à la vénération pour une période de dix jours. À la place de l'original, une copie exacte de l'icône a été élaborée et donnée à la communauté.
Aujourd'hui, le souci des membres du Musée Byzantin est de conserver non seulement l'objet mais surtout les liens entre l'icône et les individus qui ont créé et partagé son histoire.
http://www.icon-network.org/Tresors-de-refugies.html#byzantin1