Les larmes de Marie
Les larmes de Marie sont à rapprocher du texte d'Apocalypse 12 qui commence ainsi :
« Un signe grandiose apparut au ciel: une Femme! le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête; elle est enceinte et crie dans les douleurs et le travail de l'enfantement.»
(Apocalypse 12, 1-2)
Cette femme, c'est l'Eglise, et c'est aussi Marie.
Sa souffrance est une souffrance glorieuse parce que c'est une souffrance pour l'enfantement du Christ et du royaume de Dieu (cf. Jn 16, 21).
« La femme, sur le point d'accoucher, s'attriste parce que son heure est venue; mais lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient plus des douleurs, dans la joie qu'un homme soit venu au monde. »
(Jean 16, 21)
L’intercession
A la Salette, Marie parle de « retenir le bras de son fils ». Il semble qu’il faille comprendre que son Fils soit dans la position d’intercession et qu’il ait besoin du soutien de notre prière aussi, comme Aaron et Hur soutenaient les bras de Moise lorsqu’il intercédait pour son peuple. C’est pourquoi Notre Dame de la Salette dit qu’elle intercède et que nous n’en faisons aucun cas, alors que nous devrions intercéder avec elle.
« Lorsque Moïse tenait ses mains levées, Israël l'emportait, et quand il les laissait retomber, Amaleq l'emportait.
Comme les mains de Moïse s'alourdissaient, ils prirent une pierre et la mirent sous lui. Il s'assit dessus tandis qu'Aaron et Hur lui soutenaient les mains, l'un d'un côté, l'autre de l'autre.
Ainsi ses mains restèrent-elles fermes jusqu'au coucher du soleil. »
(Exode 17, 11-12)
Les commandements
Notre Dame de la Salette souligne certains commandements :
« Dieu prononça toutes ces paroles, et dit:
"Je suis Yahvé, ton Dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Egypte, de la maison de servitude. […]
Tu ne prononceras pas le nom de Yahvé ton Dieu à faux, car Yahvé ne laisse pas impuni celui qui prononce son nom à faux.
Tu te souviendras du jour du sabbat pour le sanctifier. Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage; mais le septième jour est un sabbat pour Yahvé ton Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car en six jours Yahvé a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent, mais il s'est reposé le septième jour, c'est pourquoi Yahvé a béni le jour du sabbat et l'a consacré. »
(Exode 20, 1.2.7-11)
L’annonce d’une famine
A La Salette, Notre Dame annonce une famine.
Dans la Bible, Dieu permet parfois un charisme prophétique. Dans les Actes des Apôtres, nous lisons :
« L'un d'eux nommé Agabus, se leva et, sous l'action de l'Esprit, se mit à annoncer qu'il y aurait une grande famine dans tout l'univers. C'est celle qui se produisit sous Claude. »
(Actes 11, 28)
Cette annonce permit à saint Paul et aux disciples d’organiser une collecte.
Le péché et le mal
A La Salette, la famine est présentée comme conséquence du péché.
Dans la Bible, la souffrance est souvent la conséquence du péché, ou bien elle est un avertissement de Dieu pour changer de route, c’est ce que nous lisons par exemple :
« Aussi, moi je vous ai refusé la pluie, … deux, trois villes allaient en titubant vers une autre pour boire de l’eau sans pouvoir se désaltérer ; et vous n’êtes pas revenus à moi! Oracle du Seigneur. … vos figuiers et vos oliviers, la sauterelle les a dévorés ; et vous n’êtes par revenus à moi ! »
(Amos 4,7-9)
Ceci dit, la souffrance n’est pas toujours liée au péché,
par exemple la Bible nous montre que Job était innocent alors qu’il avait tout perdu,
ou encore, le serviteur souffrant (Isaïe 42-53) a beaucoup souffert, mais il offrait sa vie pour la multitude.
Françoise Breynaert