Bernardin de Bustis naquit vers 1450 à Milan.
Vers 1475 il entendit l’appel à la vie religieuse et entra dans l’ordre des frères mineurs.
Il mourut en odeur de sainteté entre 1513 et 1515.
Sa vie de disciple de saint François fut continuellement inspirée par une tendre dévotion à la Mère du Seigneur.
À cause de sa réputation d’orateur éminent, il exerça une forte influence sur les prédicateurs de son temps et du siècle suivant.
Admirateur de Duns Scot, il composa une messe pour l'Immaculée Conception de la Vierge Marie qui fut approuvé par le pape Sixte IV en 1480.
En 1492, il composa un office et une messe du S. Nom de Jésus. (La fête ne fut officiellement autorisée dans l'Ordre franciscain qu'en 1530).
Son œuvre la plus connue, et qui rencontra un succès énorme, c’est le "Mariale de excellentiis Reginae coeli":
Le "Mariale" fut publié pour première fois à Milan en 1494 et il eut de nombreuses éditions dans différents pays européens. Il contient 63 sermons qui passent en revue toute la vie de la Vierge et les mystères divins où elle a été impliquée.
« O pécheur ne perd point confiance, alors même que tu aurais commis tous les péchés.
Recours sans crainte, mais d'un cœur sincère, à cette très glorieuse Souveraine : tu verras tomber de ses mains les miséricordes et les largesses.
Tu aspires aux effets de sa bonté ?
Sache qu'un désir plus ardent la presse de te faire du bien, d'être généreuse envers toi. »
Cependant, au matériel valide, se mélangent beaucoup d’exagérations et de banalités, c’est pourquoi Le Mariale peut être considéré comme un signe éloquent d’une certaine décadence qui se répandit en cette période historique et qui, quelques décennies plus tard, avec la Renaissance et la réforme protestante, provoqua de vives contestations.
Cf. L. GAMBERO, Maria nel pensiero dei teologi latini medievali, ed San Paolo, 2000.