Jean-Jacques Olier de Verneuil, dit aussi « monsieur Olier », est né le 20 septembre 1608 à Paris.
Une jeunesse mondaine.
Son père qui était conseiller du parlement de Paris, devient administrateur de justice à Lyon, ce qui entraîne l'installation de la famille dans cette ville en 1617. Jean-Jacques fait une bonne scolarité classique chez les Jésuites et reçoit la tonsure à l'âge de douze ans. Il rencontre saint François de Sales qui le bénit et l'encourage à devenir prêtre.
De retour à Paris, il est un clerc au style ambitieux et pompeux; il fréquente la société élégante. Quand il a 19 ans, c'est une femme qui lui reproche sa vanité et sa légèreté !
Première conversion.
Jean-Jacques Olier tombe malade et manque de perdre la vue ; il se rend en pèlerinage à Lorette (reliques de la maison de Nazareth en Italie), où il obtient sa guérison et une conversion complète à Dieu.
Il envisage alors de devenir chartreux, et visite des monastères en Italie du Sud.
Pendant tout ce temps, Mère Agnès, prieure du couvent des dominicaines de Langeac, prie et offre sa vie pour lui : Jean-Jacques Olier est vraiment l'enfant de ses larmes !
En 1631, il rentre à Paris. Refusant une aumônerie à la cour, qui lui ouvrait la route des honneurs, il commence à réunir mendiants et pauvres dans sa maison pour les catéchiser. Ayant rencontré saint Vincent de Paul, il aide sa communauté, dans ses missions à Paris et dans les provinces. Il est ordonné prêtre pour le diocèse de Paris le 21 mai 1633.
Seconde conversion.
En 1635, il rencontre le Père Charles de Condren, supérieur de l'Oratoire de France (qui mourra en 1641). Auprès de lui, il apprend à s'abandonner à la conduite du Saint-Esprit.
Et il apprend cela à travers la grande épreuve qui, depuis l'automne 1639, jusqu'à Pâques 1641, le plonge dans un état de prostration et de profond dégoût de lui-même (il bégaie et titube).
Mais peu à peu, Jean-Jacques Olier apprend à fonder sa vie intérieure sur la foi comme sur un roc solide, et non plus sur les sables mouvants des sentiments et des consolations. Alors il est guéri.
La formation des prêtres et la mission au Québec.
Il décide de s'impliquer dans la formation des prêtres. En décembre 1641, il ouvre une maison de formation qui va accueillir de nombreux jeunes.
Il obtient par transaction la cure de la paroisse Saint-Sulpice le 25 juin 1642. Les séminaristes de Saint-Sulpice suivent les cours de théologie en Sorbonne et reçoivent une formation spirituelle au séminaire.
Il soutient aussi une fondation missionnaire à Montréal (Québec).
Il meurt à Paris le lundi de Pâques 2 avril 1657.
Il avait 49 ans. Le 29 juillet de cette même année, les premiers sulpiciens débarquaient au Canada pour assurer le service de la colonie de Montréal et de la mission alentour.
L'école française de spiritualité.
Au travers les deux maîtres auxquels il s'était attaché (saint Vincent de Paul et le Père de Condren), Monsieur Olier participe d'un courant spirituel appelé « l'École française de spiritualité » initiée par P. de Bérulle et à laquelle participent aussi saint Jean Eudes et saint Louis-Marie de Montfort. J.-J. Olier insiste en particulier sur la louange que le Christ adresse continuellement à Dieu le Père.
Petite bibliographie :
Jean Mourier, art. « Olier, Jean-Jacques », dans Gérard Reynal (dir.), Dictionnaire des théologiens et de la théologie chrétienne, Bayard - Centurion, 1998.
B. Pitaud, Petite Vie de J. J. Olier, Desclée de Brouwer, Paris, 1996.
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Synthèse Françoise Breynaert