St Irénée, Docteur de l’Église (v.140-v.220), explique dans son ouvrage ‘Contre les hérésies’ que la Vierge Marie est présente de façon permanente dans l’histoire du salut, en permettant au Christ de s’incarner en son sein, mais aussi pour tous les hommes.
Le mystère du Verbe incarné dépasse le moment historique, et il le remplit de sa présence qui sauve tous les temps. Non seulement parce qu'il est Dieu, mais parce que c'est le Dieu incarné. Mais sa chair est reçue de Marie.
Marie, de son sein virginal, a engendré le Christ, la Tête du corps, à un moment spécial de l'histoire, et dans le Christ, elle a régénéré pour Dieu tous les membres de l'humanité:
« D'autres encore ont dit : "Il est homme, et pourtant qui le connaîtra ?" (Cf. Jr 17,9) et encore : "J'allai vers la prophétesse et elle mit au monde un fils ; son nom est : Conseiller merveilleux, Dieu fort" (Is 8,3 ; 9,6), et ils ont prêché l'Emmanuel né de la Vierge (Cf. Is 7,14) : par là ils faisaient connaître l'union du Verbe de Dieu avec l'ouvrage par lui modelé, à savoir que le Verbe se ferait chair, et le Fils de Dieu, Fils de l'homme ; que lui, le Pur, ouvrirait d'une manière pure le sein pur qui régénère les hommes en Dieu et qu'il a lui-même fait pur ; que, s'étant fait cela même que nous sommes, il n'en serait pas moins le "Dieu fort" (Is 9,6), celui qui possède une connaissance inexprimable (Is 53,11) »[1]
La présence de Marie donc, la Vierge-mère, présence certes indirecte et instrumentale, s'étend autant que s'étend le Mystère du Verbe son Fils. Marie est une immanence dans le mystère qui sauve: et son sein maternel reste la source permanente de la régénération des hommes en Dieu.
-sur st Irénée, dans l’Encyclopédie mariale
-sur la maternité divine, fondement de la vénération envers Marie, dans l’Encyclopédie mariale
A. Gila et l’équipe de MDN.