Julio Flórez Roa est né Chiquinquirá (Colombie) en 1867. Il s'exila de 1905 à 1909, pour des raisons politiques. A son retour, il était un poète célèbre. Il épousa une très jeune fille dont il eut 5 enfants, et vécut dans une petite ferme d'agriculture et d'élevage à Usiacurí (Atlántico). Il reçut en 1922 le titre de poète national. Mais une maladie (probablement un cancer) lui déforma le visage, et il mourut le 7 février de 1923, à Usiacurí.
Il écrivit un sonnet intitulé Les pierres précieuses de la douleur dans lequel il décrit les pleurs de Marie étreignant le cadavre de Jésus[1] :
Baignant le cadavre du Fils,
Ses pleurs de Mère se mêlaient
Aux grumeaux de sang cramoisis.
Les chairs du Nazaréen étaient
Un vase parfumé, serti
De diamants et de rubis,
Rempli de roses et de lys.
[1] Marie dans la littérature colombienne, par J.M. Pacheco, s.j., dans Hubert du Manoir, Maria, tome 2, Beauchêne, Paris 1952, 338-339