Marie, Vase d'or (St Antoine de Padoue)


 

À l'occasion de la Pentecôte 1221, saint Antoine de Padoue (1195-1231), surnommé « Docteur évangélique » par le pape Pie XII, se rendit à la Portioncule et rencontra le Petit Pauvre d'Assise (saint François) « qui voulait suivre la vie et la pauvreté de notre très haut Seigneur Jésus Christ et de sa très Mère et persévérer en elle jusqu'à la fin ». Il se mit à la suite de saint François. Par la suite, tout ce qu'il a prêché à propos de la Vierge est le fruit d'un ur débordant d'amour, de dévouement et d'admiration. Il compare dans son Sermon pour l’Assomption la Vierge Marie à un vase d’or massif.

 

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Vase d'or

« L'humilité se conserve par la pauvreté. La pauvreté est dite « d'or » parce qu'elle rend riches ceux qui la possèdent.

Où il y a la vraie pauvreté, il y a le nécessaire. Où il y a l'abondance, il y a l'indigence.

Or éclatant de la pauvreté ! Celui qui ne te possède pas, même s'il possède tout le reste, n'a rien ! Les biens temporels enflent et s'évanouissent. Dans la pauvreté, il y a la joie ; dans les richesses, la tristesse et le tourment.

« Mieux vaut une bouchée de pain sec avec la tranquillité, dit Salomon, qu'un veau engraissé avec la discorde ou une maison pleine de victimes,

Mieux vaut peu de biens avec la crainte du Seigneur que de grands trésors qui ne rassasient pas,

Mieux vaut habiter un pays désert qu'avec une femme querelleuse et chagrine

Mieux vaut une habitation à l'angle d'un toit que faire maison commune avec les autres »

(cf. Pr 17, 1 ; 15, 15-16 ; 21, 19 et 21, 9).

Vase d'or massif

L'humilité et la pauvreté de la Vierge Marie furent ornées de la pureté ; c'est pourquoi on ajoute : Vase d'or massif.

Ce vase a été orné de toutes sortes de pierres précieuses, privilèges et dons célestes. Celle qui engendra le Créateur et le Rédempteur réunit en elle-même les mérites de tous les saints.

Ô incomparable dignité de Marie, abîme insondable de miséricorde. Jamais à un ange ni à un homme ne fut ou ne sera donné une telle grâce et autant de miséricorde que celles qui furent données à la Vierge que Dieu le Père a voulu comme Mère de son Fils. Ce serait une grâce et une dignité très grande pour une simple femme que d'avoir un fils avec un empereur. Vraiment supérieure à toute grâce fut celle de Marie qui eut un Fils en commun avec le Père Éternel. À cause de cela, elle a mérité aujourd'hui d'être couronnée au ciel. »[1]

[1] Saint Antoine de Padoue, Sermon pour l'Assomption.

 

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Pour en savoir plus

 

-sur st Antoine de Padoue, Docteur évangélique (1195-1231) , dans l’Encyclopédie mariale